Cherbourg, Charles Daubas

Couverture gallimard du roman Cherbourg
Cherbourg, Charles Daubas

« Depuis la mer, on dirait tout juste une ville. Un rivage étendu de maisons blanches qui écarte les bras pour tenter d’attraper ce qu’il peut de l’océan.
Le corps atrophié, à peine ancré à la terre, Cherbourg convoite l’horizon et la mer de ses deux membres immenses, deux digues de pierre élancées au milieu des flots. »
Rade de Cherbourg, été 2012. Une étrange explosion emporte une partie de la digue. Elle pourrait être liée à la démolition du quartier des Provinces, peu de temps auparavant. Les chantiers de l’Arsenal, où l’on démantèle un sous-marin nucléaire, sont également mis en cause et l’affaire est vite classée « secret défense ». Jusqu’à ce qu’un adolescent prétende qu’un de ses camarades a disparu dans l’explosion.
Thriller qui se déroule dans un univers singulier, aquatique et brumeux, Cherbourg tient en haleine, surprend, remue… C’est le premier roman de Charles Daubas, urbaniste né à Hong Kong en 1981.

Cherboug, Charles Daubas, Editions Gallimard, 2019

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  1. Une allure de roman policier, qui m’a fait accroché aux deux premiers tiers du livre. Et puis, j’ai décroché : je n’ai plus compris où l’auteur voulait nous emmener… Pour autant, des descriptions de Cherbourg intéressantes, de même pour la radioactivité. Un roman instructif mais qui m’a perdue en chemin.

  2. Un livre un peu étonnant et détonnant…
    J’ai aimé le sujet : mélange de réalisme et de science-fiction-policière surprenant, j’ai aimé les lieux, les descriptions, et la ville qui donne son nom au titre : Cherbourg. Mais l’écriture un peu froide, les personnages un peu trop désincarnés ne m’ont pas vraiment entraînée. Je suis restée observatrice une bonne partie du roman, c’est dommage.

  3. Cherbourg. Les chantiers de l’Arsenal, l’usine de retraitement des déchets de La Hague à proximité. Des taux de radioactivité anormaux dans la baie voisine. D’étranges blocs de béton qui flottent dans la mer. Un beau jour, l’un d’eux explose, entraînant l’effondrement d’une partie de la digue. Bien que l’affaire finisse par être classée « secret défense », Frédérique, inspecteur de police, poursuit sa propre enquête, qui la mène sur les traces de Jérémy, un adolescent solitaire et de Francine, une femme effacée plutôt peureuse. Elle y rencontre aussi Daniel, homme rude et chaleureux qui travaille à l’entrepôt de poisson. Mais qu’est-il advenu de Paul, mystérieux fils de Francine, dont elle ne trouve aucune trace et qui ne figure dans aucun registre ? L’auteur décrit parfaitement ce contexte particulier de bout du monde, gris, humide, à l’ambiance lourde et étrange. Les personnalités, juste esquissées, apparaissent en creux au fil d’une histoire qui tient en haleine, construite comme un roman policier. Seul bémol : le découpage chronologique un peu complexe et les flash-back qui obligent le lecteur à se déconcentrer pour vérifier la date des événements. Néanmoins, un livre intéressant, original et plaisant à lire.

  4. Marie-Séverine
    dit :

    Dans ce livre, Cherbourg est tout autant le décor de l’intrigue qu’un élément primordial du récit. L’auteur, par ses descriptions, rend compte de l’âme de cette ville. On la sent vivre au rythme de son arsenal et des centrales nucléaires assez proches.
    Quand un adolescent disparaît, une policière enquête et un doute, un malaise s’installe : y a-t-il eu une explosion ? D’où vient ce taux élevé de tritium ? Le jeune garçon existe-t-il vraiment ?
    L’atmosphère est brumeuse comme la météo de Cherbourg et le suspens est entretenu jusqu’au bout. Dommage que la vie privée de la policière (récit annexe) se rajoute à l’intrigue. Ce sont peut-être ces éléments superflus qui m’ont empêché de ressentir de l’empathie pour les personnages.

  5. Un roman policier qui se lit vite…pendant les vacances par exemple. L’intrigue nous plonge dans l’atmosphère brumeuse de Cherbourg et nous perd entre imaginaire et réalité. L’écriture est rythmée, le récit nous livre quelques infos sur le nucléaire et la radioactivité, on voudrait connaître le dénouement de l’enquête… alors donc, on le lit jusqu’au bout.

  6. Marie Stroobants
    dit :

    J’ai commencé à lire ce livre comme un roman policier, j’ai donc attendu avec impatience le dénouement de l’enquête qui m’a déçu sur le moment. Puis j’ai réalisé que l’enquête n’est qu’un prétexte pour dénoncer les déchets radioactifs et la manière dont ils peuvent affecter nos vies. J’ai donc trouvé ce roman intéressant !

  7. Ce livre aurait pu être bien mais qu’est ce je l’ai oublié vite ! Une espèce de polar peu littéraire (pardon à l’auteur). La désintégration d’une digue sur la mer, une femme flic homosexuelle qui tente la procréation médicale assistée, des histoires « secret-défense », radioactivité, le rêve d’un enfant qui invente un copain, un saumon pêché qui ne veut pas mourir et qu’on appelle Paul…
    Ce n’est pas mal mais pas très palpitant.

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