Jiazoku, Maëlle Lefèvre

Couverture du roman Jizaoku. une femme nous tourne le dos et montre son tatouage japonisant
Jiazoku, Maëlle Lefèvre

Kabuchiko, le quartier le plus dangereux de Tokyo, territoire des yakusas. Daisuke, membre du redoutable clan Kobayashi, dirige un vaste réseau de mères porteuses vouées à approvisionner de riches chinois en mal d’enfants.
Kei, qui a été conçu pour un couple de Shanghaiens, n’a pas connu ses parents, morts accidentellement avant sa naissance. Il a grandi entre l’affection de sa mère porteuse et la défiance de Daisuke, qu’il considère comme son père. Jusqu’au jour où ce dernier lui révèle le secret de sa naissance et l’existence de sa sœur, restée en Chine. Kei entreprend dès lors de partir pour Shanghai, décidé à relier le fil de ses origines. Jiazoku : de « jia » en chinois et « kazoku » en japonais, deux mots qui signifient « famille ».
Sur fond de trafics et d’exploitation humaine, Maëlle Lefevre, dix-neuf ans, explore dans ce premier roman émouvant l’amour idéal qui unit parents et enfants.

Jiazoku, Maëlle Lefèvre, éditions Albin Michel, 2019

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  1. Ce roman aborde les questions de liens du sang et d’amour paternels et maternels. Fen se sent terriblement seule, tandis que Kei est aimée par une « sœur » de circonstance, An, et méprisé par son « père » adoptif. On aborde donc l’amour filial, les amours fraternels et le sentiment d’appartenance à une famille.
    Avec des personnages attachants, ce roman nous entraine dans le monde des yakusas, mais surtout à Tokyo et Shanghai, et toujours entre Chine et Japon.
    Si j’ai accroché au début de l’histoire, la fin me semble un peu bâclée, ou tout du moins pas assez aboutie. La quatrième de couverture est d’ailleurs très trompeuse : l’histoire ne tourne que très peu autour des origines de Kei, cette partie ne représentant qu’un cinquième du roman.
    En bref, un roman dont on sent le potentiel, mais qui ne va pas jusqu’au bout de ses intentions. Cela reste un roman à l’écriture agréable et aux personnages attachants, qui se lit très bien. Et bravo à l’auteure qui l’a écrit à seulement 19 ans !

  2. Une histoire singulière et intéressante, bien documentée pour un premier roman pas forcément autobiographique. C’est déjà un plus.
    J’ai voyagé dans ces mondes différents des bas-fonds du Japon à la Chine moderne. Par contre le fait que cela se passe dans un futur proche ne m’a rien apporté ? L’écriture est peu lâchée, pas toujours très recherchée, mais j’ai lu avec plaisir.

  3. Le sujet est fort intéressant. On plonge dans les quartiers difficiles de Tokyo où les clans tiennent les ficelles d’un vaste réseau de mères porteuses. J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire mais après plusieurs pages j’ai été touchée par les personnages et prise par l’envie de connaître la suite de leurs aventures. Même si le style est un peu simple, avec quelques longueurs, le récit est bien documenté.

  4. Je ne lis que très rarement les quatrièmes de couvertures, préférant ne rien savoir de l’auteur ni de l’histoire lorsque c’est possible. Quelle surprise, après avoir refermé Jiazoku, de découvrir que Maëlle Lefevre est une jeune fille de dix-neuf ans, qui a écrit ce premier roman à dix-sept ans ! D’autant plus surprenant compte tenu de l’originalité de l’histoire – un trafic de mères porteuses entre Chine et Japon, sur fond de gangs yakusas – et de la finesse d’analyse des personnages et de leurs sentiments. Mis à part quelques rares faiblesses (adverbes parfois inutiles, expressions toutes faites), le style est fluide et de nombreuses qualités concourent au plaisir de la lecture : intrigues, suspense, atmosphère, découverte de civilisations lointaines, grands sentiments, imaginaire… Un premier roman très prometteur, que j’ai beaucoup aimé.

  5. Marie-Séverine
    dit :

    Ce roman a pour décor un quartier dangereux et mal famé de Tokyo. Il met en scène la solitude des personnes y vivant. L’exploitation de la misère humaine inhérente à ce genre de quartier (prostitution, gestation pour autrui…) et le carcan des codes culturels et sociaux étouffent les sentiments.
    Dans ces conditions, comment des enfants peuvent se construire en l’absence d’amour filial, familial ou autre ?
    Telle est la question à laquelle tente de répondre l’auteure, dont on peut souligner les bonnes connaissances de ce milieu, au travers de ses personnages et de ses descriptions détaillées des lieux. Malheureusement, même si on se laisse happer par l’intrigue, le style assez « scolaire » et quelques longueurs sont à déplorer.

  6. Marie Stroobants
    dit :

    Chapeau à l’auteure : écrire un roman sur le trafic de mères porteuses entre le Japon et la Chine, ce n’est pas banal, ni facile ! Globalement j’ai été emportée par l’histoire, les personnages et les atmosphères décrites.

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