Septembre 1872 : la Danaé accoste en Nouvelle-Calédonie. À son bord, des communards envoyés expier de l’autre côté de la Terre leur désir d’une société plus juste. L’un de ces déportés, Étienne Delandre, nous fait le récit de leur lutte pour s’acclimater à ce bout d’ailleurs et pour surmonter dans cette prison à ciel ouvert, au milieu d’une nature saisissante et brutale, l’exil, le dénuement et l’oubli.
En butte à une administration pénitentiaire intraitable, confronté à une piètre société coloniale sans pitié pour les Canaques, Delandre n’a de cesse d’espérer une amnistie – et un retour en France.
Des barricades parisiennes aux terres rouges et âpres de l’archipel calédonien, Jetés aux ténèbres redonne vie aux acteurs de la Commune – épisode majeur de notre histoire –, à leurs engagements et à leurs espoirs insensés.
Jetés aux ténèbres est publié aux Éditions du Sonneur
Figueres
dit :J’ai eu l’occasion de lire ce roman et j’ai tout de suite plongé dans cette ambiance tragique mais éclairée de souvenirs de la Commune, des espoirs qu’elle a pu porter et mettre en œuvre. Cette page essentielle de notre histoire est ici remarquablement mise en lumière, l’écriture est fluide, les portraits des principaux personnages (la plupart héros communards) les rend très humains, attachants. Bref, j’ai adoré, c’est pour moi l’exemple même d’un bon roman populaire, bien écrit et profond.
Frank Brezout
dit :Un premier roman à découvrir absolument! 1872, le navire La Danae accoste en Nouvelle-Calédonie pour y échouer des communards, envoyés en exil à l’autre bout du monde. Ils rêvaient de la Republique, d’une société plus juste et égalitaire, se sont battus sur les barricades… pour être « jetés aux ténèbres » sur ce bout de terre aux antipodes. J’ai été totalement embarqué par ce roman et cette page d’histoire que je ne connaissais absolument pas. (Il faut dire que je n’ai jamais étudié le 19eme siècle en histoire. Par un curieux miracle, mes profs d’histoire en se succédant passaient allègrement de la révolution à la première guerre mondiale.) J’ai beaucoup aimé le voyage pénible et saisissant, la découverte de ce nouveau monde, ou plutôt de cette prison à ciel ouvert; ces personnages d’origines sociales si différentes, qui rêvaient des mêmes idéaux à Paris, et qui ont été volontairement oubliés à l’autre bout du monde. Leurs rêves trahis, mais l’espoir tenace. L’attente interminable d’une amnistie, qui serait tellement plus qu’une grâce… j’ai énormément appris pendant cette lecture, et surtout avec beaucoup de plaisir.
Laurent DEUTSCH
dit :Un premier roman très bien écrit, qui vous immerge dans la vie éprouvante des exilés communards en Nouvelle Calédonie. Une excellente façon de découvrir cette page sombre liée à la naissance chaotique de notre république.
Jean L.
dit :Je suis ravi d’avoir eus l’occasion de lire ce premier roman passionnant. Une redécouverte d’un épisode de la commune, qui raconte l’exil des Communards déportés en Nouvelle Calédonie sous l’oeil d’un jeune idéaliste, mais aussi une oeuvre très personnelle et très dépaysante, qui nous fait partager leur isolement et leur renoncements ainsi que leurs rêves et leurs espoirs d’amnistie.
barbier
dit :Les évènements de la Commune ont été une grande
découverte pour moi qui ignorais tout de son existence ,
car jamais étudié à l’école.
On sent que l’auteure a eu recours à une importante documentation
car le récit est très détaillé et réaliste
L’écriture est sobre , fluide , précise , réaliste
La lecture est passionnante et facilitée par une mise en page très aérée
J’ai lu le livre en une seule traite
On est dans l’ambiance de cette époque et on partage la vie de ces déportés
Roman passionnant qui nous fait connaître la vie en exil dans une
colonie exotique
Un roman que je recommande à tous ceux qui aiment le dépaysement
et l’histoire de France
François B.
dit :Dès la première page du livre, on est dans la tête d’un jeune communard, condamné à la déportation Nouvelle-Calédonie. On vit avec lui cet exil, cet arrachement à tout ce qui faisait sa vie d’avant. On souffre avec lui, de l’enfermement, de la faim, du désespoir. On partage ses doutes, sa lutte de chaque instant pour ne pas sombrer dans la folie, mais aussi sa découverte émerveillée des tropiques, et ses rencontres avec des hommes et des femmes exceptionnel-le-s.
Le livre est écrit comme un roman d’aventures. Roman d’aventures un peu particulier si l’on songe que le narrateur et ses compagnons passent d’abord quatre mois à fond de cale, puis les cinq années qui suivent confinés dans une sorte de prison à ciel ouvert. Mais traverser tous les océans du globe, et se retrouver aux antipodes sur une île tropicale entourée d’un lagon était effectivement une aventure peu commune au XIXème siècle !
L’écriture est vive et travaillée. Elle reflète les hauts et les bas du moral du narrateur, son enthousiasme un peu naïf, qui peu à peu s’érode… pour laisser place à une ferme détermination.
Mieux qu’un essai, ce roman nous donne à découvrir un épisode peu connu de l’histoire politique du XIXème siècle, nous fait partager le calvaire de ces hommes et ces femmes jetés pendant dix ans sur une presqu’ile désolée à l’autre bout du monde, nous force à réfléchir au prix de l’engagement…. et nous emmène en voyage !
Martine
dit :Passionnant récit que celui d’Étienne Delandre, communard déporté en Nouvelle-Calédonie en 1872, dont nous suivons la vie dans la colonie pénitentiaire, entre la presqu’île de Ducos et Nouméa, pendant dix ans. Cet aperçu de l’histoire de l’archipel mêle faits véridiques et romancés, et nous fait découvrir la rudesse et l’aridité de ce monde dans lequel se sont organisés les premiers colons et les déportés, à côté des Canaques indifférents ou hostiles. Étienne refuse la grâce, qui n’effacerait pas la faute, et attend l’amnistie pour rentrer en France. Une longue parenthèse de vie, qu’il finit par accepter comme une expérience vers une vie nouvelle, qui sera toujours placée sous le signe de la révolte, que « l’enfermement, la faim et l’humiliation, le spectacle de cette République d’injustice et d’oppression » n’ont pas émoussée. Au-delà de l’intérêt historique, Sandrine Berthet a un réel talent d’écriture. Seul (petit) bémol : ce roman qui se déroule comme un journal m’a légèrement tenue à distance des personnages.
Marie-Séverine DUBREUIL
dit :L’autrice décrit avec justesse les conditions de vie et les états d’âme des communards envoyés de longues années en exil en Nouvelle Calédonie.
Merci Sandrine Berthet de nous faire découvrir de l’intérieur ce pan de l’histoire encore méconnu ! Votre roman est à découvrir de toute urgence.
Edith Sene
dit :Roman dans le contexte historique de l’après-Commune de Paris. Personnages fictifs ou connus (Louise Michel et sa ménagerie qui empeste !). La déportation en Nouvelle-Calédonie. Intéressant. Travail de recherches d’archives.
Nathalie Rémond
dit :Un beau récit personnalisé à valeur de témoignage du point de vue des vaincus de l’écrasement de l’insurrection de la Commune de Paris en 1871. Le thème dominant de l’exil a fait résonner en écho pour moi certaines des réalités d’aujourd’hui au cœur de la pandémie de covid. Je me suis laissée transporter avec le héros sur l’archipel de Nouvelle Calédonie, proche de la Nouvelle Zélande, au tout début de la colonisation. J’ai particulièrement aimé la mise en perspective de cette douloureuse histoire vécue avec les éléments politiques et sociaux de cette époque distillés en arrière plan tout au long du roman.
GG
dit :Quelle bonne idée d’avoir choisi la forme du roman pour présenter cet épisode souvent mal
connu de la Commune et des bagnards de Nouvelle-Calédonie ! L’histoire au service de l’Histoire.
Comment ne pas faire preuve d’empathie devant les souffrances et le désespoir de ces gens
souvent victimes de la fidélité à leurs convictions ?
On embarque avec les bagnards, on se laisse emporter par le récit (il faut dire que le style,
très agréable d’ailleurs, est convaincant !).
Bref, un livre original qui ne laisse pas indifférent; quelques pages de plus ne m’auraient pas
déplu !
Un livre à faire connaître.
Guillemette Galland
dit :Une belle leçon d’histoire, où j’ai appris énormément de choses. Intéressant, bien écrit. Un gros travail de recherches. Mais qui reste quand même plus une leçon d’histoire qu’un roman, pour moi. Les personnages sont un peu conceptuels, les faits décrits comme une enquête… Bref un parti pris littéraire qui ne m’a pas entièrement séduite.
Corinne VEYRIER
dit :Ce livre est pour moi LA révélation de cette sélection. J’ai enduré, avec Etienne DELANDRE, cette traversée interminable, espéré, une fois à terre, une amnistie et un retour vers la France, souffert de l’oubli, accepté les brimades, la peur, les coups, la mort, supporté la moiteur d’un pays qui n’est pas le sien et dont un état s’approprie les terres pour se débarrasser d’une population jugée encombrante. Un peu rapide comme analyse me direz-vous ! Mais lorsque l’auteur arrive à transmettre une multitude de sentiments à travers un ouvrage, superbement bien écrit et qui de surcroît, nous relate un pan de notre Histoire méconnue et de ses protagonistes, alors le plaisir de lire est là.
Bref, je recommande très chaudement ce premier ouvrage qui, pour moi, est annonciateur d’une belle carrière littéraire pour Sandrine BERTHET.
Eliane Ramet
dit :J’ai été transportée par ce livre qui arrive à joindre le style, le documentaire et l’analyse.
L’analyse de la vie des déportés de la Commune m’a évoqué Primo Levi quand il raconte les camps de concentration. Le côté historique est riche, sans lourdeur, au delà des combats souvent décrits ailleurs, ici, l’accent est mis sur le projet politique et social des communards, leurs espoirs.
Enfin, le style, superbe, qui permet de lire des pages d’histoire, de géographie, de sociologie avec un grand plaisir.
Vivement le prochain livre de Sandrine Berthet !