
C’est l’histoire d’un jour de solstice d’été au milieu de nulle part.
C’est l’histoire de deux jeunes types qui zonent sur le parking d’un supermarché dans une vieille Clio, à se chambrer
et à enchaîner les bières et les joints.
C’est l’histoire d’un médecin, dont la vie rangée et la famille modèle, construites dans une obsession de réussite, volent en éclats, un homme éméché qui ressasse, impuissant, ses échecs et s’enferme peu à peu dans un monologue paranoïaque et délirant.
C’est l’histoire d’une soirée qui n’en finit pas, d’un snack sur le bord de la route, d’un trip dans la nature et d’une petite cabane au bord de l’eau, de Max et de Théo, de Rombouts et du tenancier de Chez Moustache, d’un médecin à la dérive, de traînards, de la haine et de l’ennui, de ce qu’on ne regrette que parce que cela nous échappe, du besoin de possession et du constat amer que rien ne se contrôle, de l’ivresse et de la violence.
Mythologie du .12 est publié aux éditions du sous-sol
Marie-Séverine Dubreuil
dit :Un soir de juin, nous suivons le parcours physique et émotionnel de 3 personnes : deux jeunes désoeuvrés car en vacances après les examens et un médecin misanthrope rentrant de l’hôpital après sa journée de travail. Grâce à de nombreuses descriptions et par petites touches, l’auteur nous entraine vers le drame.
Ce livre illustre parfaitement l’absurdité de posséder une arme à feu chez soi.
guillemette galland
dit :L’écriture est travaillée mais ces longues phrases, de -parfois- plus d’une page ne m’ont pas séduites. Surtout que je n’en ai pas compris l’intérêt. À vouloir être dans la tête des personnages ? Mais je n’y suis pas entrée…
L’histoire est banalement glaçante et fort bien conduite mais ne m’a pas séduite non plus. Par manque d’empathie envers les protagonistes, sans doute. Trop froids.
Je n’ai donc pas accroché à ce livre. Dommage.
Cecile Gaubert
dit :Perturbantes de prime abord, les longues phrases avec pour toute ponctuation des virgules, sont en support d’une écriture choc et vive. L’auteur retranscrit avec habileté, grâce notamment à son style épuré, l’environnement des protagonistes (jusqu’à nous faire ressentir la chaleur de ce premier soir d’été), leur solitude et leur profondeur dépression.
L’intrigue, bien que conventionnelle (on se doute assez rapidement qu’un drame va se produire) est prenante et les personnages sont attachants, avec un bémol toutefois concernant le personnage du docteur qui est plutôt caricatural comparé aux deux jeunes gens.
Un roman qui se laisse lire.
Antoinette Delaroche
dit :N’est pas Georges Perec qui veut, et il ne suffit pas d’enlever toute ponctuation pour créer un chef d’œuvre à la Perec en 1969.
Du coup, la narration est celle des pensées automatiques de chaque protagoniste mais finalement, je me suis laissée emporter en intensité vers ce qui était écrit en filigrane depuis le début. L’auteur a vaincu les résistances d’une lectrice ! 👌
Emmanuelle
dit :un drame de la vie ordinaire dont le récit est conduit de façon classique mais efficace.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde et j’ai été plutôt séduite par le style et ces longues phrases qui créent un rythme très particulier . Les personnages sont bien campés, l’histoire bien amenée et, si l’on devine assez rapidement d’un drame va survenir, on reste surpris par la tournure qu’il prend , et ce, jusqu’à la fin.
J’ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir.
Isabelle Galland
dit :J’ai eu du mal à entrer dans ce livre. Des descriptions longues, des personnages pas très attachants, une intrigue dont on devine la fin déjà au milieu du livre. Je me suis ennuyée.
Edith séné
dit :Bien construit, écrit habilement, ce roman nous pousse en avant. Pendant cette longue nuit, les 2 principaux protagonistes, le médecin esseulé et le jeune « glandeur » se rapprochent inexorablement. Alcool, drogues, arme : un drame est attendu. Ce texte pourrait amener le lecteur à réfléchir, et c’est bien !
Martine
dit :Je l’avoue, j’ai eu un peu peur… des phrases de trois pages, ça sentait le truc littéraire à 100 lieues et je n’aime pas trop ça. Mais tranquillement, je me suis laissée porter par la convergence de ces deux vies à la dérive dont il était évident qu’elles se rencontreraient à un moment donné. Et je n’ai plus lâché ce roman dont j’ai apprécié l’écriture réaliste, qui laisse pressentir l’arrivée d’un drame. Le moindre détail renforce la description des personnages et illustre les situations où il ne se passe pourtant pas grand-chose. La volonté de l’auteur, avec ses phrases interminables, est précisément de happer le lecteur dans la dramaturgie jusqu’au dénouement. Et ça marche ! Un très bon moment de lecture, sur 150 pages. Davantage eût été trop.
Catherine
dit :Ayant peut-être trop écouté mon entourage à propos de ce livre, j’ai deviné avant de l’avoir lu son dénouement, malgré les précautions prises pour éviter d’en dévoiler un minimum. Malgré cela, je n’ai pas regretté de l’avoir lu, n’étant pas gênée par les longues phrases. Mais le fait divers plutôt banal qui fait l’histoire se termine à peu près comme on l’imagine. L’intérêt est que l’histoire est vue de l’intérieur, par la voix des personnages, dont les errements mènent conjointement à la catastrophe.