
Alice a quatorze ans quand elle est internée dans un hôpital. Elle découvre un autre langage, un autre monde fait de blouses blanches et d’insomnies.
Comment tombe-t-on malade à cet âge ? Qu’est-ce qui peut conduire un enfant à cesser de s’alimenter ? Entre ces murs où elle subit des traitements révoltants, Alice rencontre d’autres filles comme elle, tombées du ciel. Elle décide de raconter ces vies minuscules dans un cahier. Écrire devient un moyen de ne pas oublier, et surtout de résister.
Tombée du ciel est un roman d’amitié, d’adolescence et de révolte.
Tombée du ciel est publié aux éditions L’iconoclaste
Marie-Séverine Dubreuil
dit :Ce roman est le journal intime d’une adolescente anorexique internée à 14 ans à l’hôpital. Les phrases claquent, certaines descriptions sont difficiles à lire mais illustrent bien ce séjour en enfer.
Ce récit est un cri, un appel à la prise en charge des maladies mentales plus humaine surtout concernant de jeunes patients. Instructif
Isabelle Galland
dit :Au départ on a le discours d’une petite fille butée qui nous choque. Elle ne fait aucun compromis. Puis on comprend qu’elle est sous l’emprise de quelqu’un dans sa tête.
Ce récit explore l’anorexie du côté de celle qui le vit face aux soignants qui ont une autre logique, celle de lui sauver la vie. Mais quelle vie envisager quand on n’a plus confiance dans les adultes ?
Face à l’anorexie il n’y a pas de solution miracle, Alice Develey fait entendre sa voix et signe, avec ce premier roman, un récit fort qui fait mouche.
Cecile Gaubert
dit :Ce roman boulversant nous ouvre les portes de l’hopital pédo psychiatrique, il nous emmène dans un lieu inconnu avec des codes inconnus.
Comment peut-on imaginer une telle souffrance chez une enfant et le protocole médical qui est d’infliger de la souffrance pour la combattre?
C’est un livre qui dérange et qui pousse à se questionner : Comment reagirait-on confronté à cette situation. Qui pousse aussi à questionner le système medical: est-il à la hauteur de ce fléau, a-t-il la compréhension et les moyens nécessaires pour venir en aide à ces jeunes malades?
Ce livre est porté par une écriture vive et directe, parfois à la limite du soutenable, mais d’une grande justesse.
Martine
dit :Un choc… Ce témoignage romancé sur l’anorexie, vécue « de l’intérieur » par une adolescente enfermée dans un hôpital psychiatrique, est terrifiant. Alice Devely nous montre à quel point la souffrance causée, à la fois, par la maladie et par la réponse médicale, est insupportable, d’une rare violence. Où la médecine soigne l’enfermement mental par un enfermement physique, la privation de liberté, la rupture avec la famille et des traitements violents d’un autre âge. Où les enfants meurent à l’hôpital au lieu d’en ressortir guéris. Ce texte bouleversant permet de comprendre comment la maladie opère une emprise sur ces enfants et les enjoint à ne pas s’alimenter. Une emprise qui, chez Alice, prend possession de son cerveau sous la forme de Sissi, compagne imaginaire qui lui dicte ce qu’elle doit ou ne doit pas faire. Et à qui elle obéit, sans pouvoir s’y soustraire. Impossible de rester indifférent à la narration d’Alice, qui quinze ans plus tard, devenue journaliste littéraire, n’a rien oublié et a su créer ce texte extraordinaire, magnifiquement écrit. Sans doute le livre le plus marquant qu’il m’ait été donné de lire en plus de dix ans de PMG. Qui plus est, la révélation d’une grande écrivaine.
Mireille
dit :Tout à fait d’accord avec toi, Martine !
Je ne sais que rajouter à ton commentaire si juste, si pertinent.
De mon côté, j’avais noté, rapidement : Voilà un livre qu’on ne lâche pas ! Terrible, très fort, bien écrit… remarquable.
La première phrase du récit est déjà tout un programme :
« Peut-être que Dieu se cache dans le plafond ».
Edith Séné
dit :Alice, anorexique de 14 ans, écrit son journal. Elle est hospitalisée et veut mourir. Elle appelle Sissi son démon intérieur. Ce qu’elle subit est horrible. Y a-t-il une réelle maltraitance à l’hôpital ? Pour moi c’est trop dur. Trop cruel. A faire lire aux professionnels des hôpitaux psychiatriques, soit. Personnellement je n’offrirai pas ce roman presque insupportable.