Les Grandes Occasions, Alexandra Matine

Les Grandes Occasions, Alexandra Matine

Sur la terrasse, la table est dressée. Esther attend ses enfants pour le déjeuner. Depuis quelques années, ça n’arrive plus. Mais aujourd’hui, elle va réussir : ils seront tous réunis. La chaleur de juillet est écrasante et l’heure tourne. Certains sont en retard, d’autres ne viendront pas. Alors, Esther comble les silences, fait revivre mille histoires. Celles de sa famille. Son œuvre inachevable.

Les grandes occasions est publié aux éditions Les Avrils

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  1. Marie-Séverine DUBREUIL
    dit :

    Une femme attend ses enfants et ses petits enfants pour un déjeuner dominical en famille, un jour de canicule. Mais, évidemment, rien ne va se passer comme prévu.
    L’auteur traite les relations familiales avec justesse, mais aussi cruauté, et sans concession.
    C’est un très beau portrait de femme qui rêvait d’une famille idéale et voit avec douleur ses enfants s’éloigner à cause de trop nombreux silences et non-dits.
    Je me suis laissée emporter par cette histoire sans toutefois réussir à m’identifier à aucun des personnages, que je trouve finalement peu sympathiques. A recommander néanmoins….

  2. Le plus cher désir d’Esther, c’est d’avoir sa famille autour d’elle, réunie, unie. Mais dans cette famille dysfonctionnelle, parler on ne sait pas : quand on parle, on crie et on s’engueule. Le mieux est donc de se taire — le silence pour contenir ses émotions, ne pas souffrir. Et surtout, de se voir le moins possible pour éviter les paroles, toujours blessantes. L’histoire de cette femme est touchante. Face à ses quatre enfants et à son mari (un émigré iranien taiseux sujet à de nombreux accès de violence), qui ne parviennent pas à communiquer, elle s’est progressivement effacée et tue, se plongeant dans la confection de tapisseries : nouer, nouer, comme pour compenser l’absence de liens. À travers de nombreux tableaux de la vie d’Esther, Alexandra Matine décrit sa psychologie, ses rêves, ses chagrins et ses angoisses d’une façon minutieuse, presque clinique. Et, à travers elle, parvient à suggérer l’histoire familiale et les personnalités de chacun. Après avoir eu quelque difficulté à entrer dans le roman, je m’y suis attachée, souhaitant découvrir comment ces moments faits de silence et d’absence, de rancœurs rentrées, « unissent » la famille malgré elle. Cependant, le style parfois haché de l’auteur, a gêné ma lecture ; il y a dans certains passages comme une musicalité mal balancée, qui sonne mal et semble faire retomber chaque phrase sans la relier à la suivante. Sans ce défaut, le roman aurait pu gagner en intensité.

  3. Guillemette Galland
    dit :

    Une belle écriture et une très belle description de l’incommunication dans le couple et dans la famille. Mais le sujet m’a été pénible à lire…

  4. La mort annoncée d’Esther, dès le début de l’ouvrage, n’augure rien de bon. Ses enfants ne viendront pas au repas dominical organisé dans le but de resserrer les liens distendus, voire brisés de la famille. Les rancœurs, les secrets, les non-dits et les rivalités auront raison de cette journée. Trop de longueurs dans ce roman désespéré et sombre dont on connaît la fin et dont on soupçonne le contenu. Les protagonistes ne sont pas attachants ; le père est particulièrement détestable et in fine pas de réelle réponse au sujet des conflits au sein de la fratrie.

  5. Aucun geste d’affection ni de gentillesse dans cette famille. Personne n’aime personne. Quel échec ! Quelle tristesse ! Je n’aime pas ce livre, je n’ai aucune empathie pour les personnages.

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