Tous tes enfants dispersés, Beata Umubyeyi Mairesse

Tous tes enfants dispersés, Beata Umubyeyi Mairesse

Peut-on réparer l’irréparable, rassemble ceux que l’histoire a dispersés ? Blanche, rwandaise, vit à Bordeaux après avoir fui le génocide des Tutsi de 1994. Elle a construit sa vie en France, avec son mari et son enfant métis Stokely. Mais après des années d’exil, quand Blanche rend visite à sa mère Immaculata, la mémoire douloureuse refait surface. Celle qui est restée et celle qui est partie pourront-elles se parler, se pardonner, s’aimer de nouveau ? Stokely, lui, pris entre deux pays, veut comprendre d’où il vient. Ode aux mères persévérantes, à la transmission, à la pulsion de vie qui anime chacun d’entre nous, Tous tes enfants dispersés porte les voix de trois générations tentant de renouer des liens brisés et de trouver leur place dans le monde d’aujourd’hui.

Tous tes enfants dispersés est publié aux éditions Autrement

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  1. Marie-Séverine
    dit :

    Beau récit de reconstruction à trois voix (3 générations) sur le Rwanda marqué par le génocide des Tutsis par les Hutus. Ce roman intime et sensible raconte l’importance de la transmission des origines malgré toutes les souffrances des uns ou des autres. C’est également une ode à la force des femmes en toutes circonstances.
    J’ai beaucoup aimé ce livre et que je le recommande chaleureusement !

  2. Beata n’en est pas à son 1er écrit. Elle a reçu 4 prix littéraires pour ses 2 recueils de nouvelles, « Ejo » (2015) et »Lézardes » (2017). Elle a aussi publié un livre de poésie en 2019. Elle n’est donc pas une débutante.
    Le contexte est terrible : les horreurs et les séquelles de la guerre au Rwanda, le génocide des Tutsis par les Hutus. Essentiellement une mère, sa fille, son gendre, son petit-fils et son fils. Tous écorchés vifs et ne se remettant pas.
    Il est beaucoup question de l’effroi des Rwandais à l’arrivée des Blancs si différents d’eux. Et paradoxalement de l’effort désespéré de certains Rwandais pour favoriser des mariages mixtes pour éclaircir la peau des descendants.
    Beaucoup de références littéraires. La nature végétale est importante.
    Tout est très intéressant et 40 signets ne m’ont pas été de trop pour surligner le texte.
    Je n’ai cependant pas été subjuguée, même si le texte me tenait. L’écriture est pleine de mots et expressions en langue rwandaise, avec des explications.
    Je recommande ce roman, qui ne sera pas mon préféré.

  3. Ce roman a pour point de départ le génocide rwandais de 1994. Née de père français, Blanche est partie vivre à Bordeaux pour échapper à la tragédie, laissant au Rwanda sa mère et son frère. Entre celle qui est partie vivre en France et sa famille restée sur place, les relations sont difficiles. D’une plume violente et poétique, l’auteur évoque le métissage et la richesse qu’il apporte, l’exil, l’acceptation, le retour au pays… Chacun, avec sa propre histoire, finit par trouver sa place. Si la construction à trois voix (mère, fille, petit-fils) évite la monotonie, l’écriture m’a paru un peu trop sophistiquée pour un roman ; cela nuit un peu au récit, l’esprit vagabonde au rythme des mots et ne se concentre pas sur l’histoire. Quelque chose dans ce livre m’a donc laissée à distance malgré ses grandes qualités. Je l’ai lu avec intérêt mais sans plaisir pour autant.

  4. Guillemette Galland
    dit :

    J’ai commencé ce livre avec l’appréhension de me faire prendre en otage du « glauque »
    Et bien au contraire, il est profondément humain, qui raconte la vie dans tous ses extrêmes : de l’amour des mères, à la cruauté des peuples, de l’exil et des renoncements, des paysages et des habitudes, de la langue et de la mémoire.
    Je me suis laissée emporter par ce texte puissant et son écriture simple et directe, sensible. J’y ai appris sur l’Histoire du Rwanda et du monde. J’y ai confronté mon expérience universelle de mère et de fille. J’y ai voyagé dans un pays inconnu. Je m’y suis posée, moi aussi les questions de l’horreur et de l’oubli. Bref j’ai adoré.

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