Trancher, Amélie Cordonnier

Couverture du roman avec un bandeau montrant une femme angoissée dans un salon
Trancher, Amélie Cordonnier

« Des pages et des pages de notes. Tu as noirci des centaines de lignes de ses mots à lui. Pour garder une trace, tenter de les désamorcer, avec le pathétique espoir qu’ils aillent s’incruster ailleurs qu’en toi. »

Cela faisait des années qu’elle croyait Aurélien guéri de sa violence, des années que ses paroles lancées comme des couteaux n’avaient plus déchiré leur quotidien. Mais un matin de septembre, devant leurs enfants ahuris, il a rechuté : il l’a de nouveau insultée. Malgré lui, plaide-t-il. Pourra-t-elle encore supporter tout ça ? Elle va avoir quarante ans le 3 janvier. Elle se promet d’avoir décidé pour son anniversaire.

D’une plume alerte et imagée, Amélie Cordonnier met en scène une femme dans la tourmente et nous livre le roman d’un amour ravagé par les mots.

Trancher, Amélie Cordonnier, éditions Flammarion, 2019

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  1. Un roman que j’ai lu d’une traite. Le sujet n’est pas facile, mais l’écriture à la deuxième personne du singulier et le choix des mots, doux, parfois drôles, mais aussi très durs, m’ont transporté dans la tête de cette femme qui subit des violences verbales et physiques. Je suis rentrée dedans très rapidement et n’ai dès lors pas pu le lâcher ! Très probablement un de mes coups de cœur de cette année.

  2. Jolie écriture, sujet décapant et pourtant je reste sur ma faim.
    Bien sûr, c’est intéressant de montrer que la violence est aussi dans les mots, et d’essayer de comprendre pourquoi celle qui subit ne part pas, mais… j’ai l’impression d’être restée un peu à la surface, trop d’invraisemblances (le fils de 15 ans -encore babysitté- qui ne réagit pas plus par exemple) et la fin m’a laissée frustrée… Dommage.

  3. Un premier roman court, percutant et prenant qui aborde le sujet des violences conjugales verbales.
    À découvrir !

  4. La violence verbale, le harcèlement moral, le sujet de ce roman ne laisse pas indifférent. Cependant à la 70ème page, j’ai fini par me lasser du style journalistique de l’écriture ainsi que de la monotonie de l’histoire qui tourne en rond…

  5. Partir. Ou rester. Alors que le jury des Césars vient de récompenser un film sur les violences conjugales, c’est aussi le thème du premier roman d’Amélie Cordonnier. Son héroïne supporte un mari dont les sautes d’humeur aux insultes blessantes et rabaissantes, à nos yeux intolérables, ne la font pas pour autant cesser de l’aimer. Elle l’aime au point de supporter l’insupportable, l’insidieux, jusqu’à ce que, rompue par de nouvelles attaques de violences, elle décide de le quitter. Ou pas. Enfin…, elle se fixe une échéance pour décider… Lui, promet, jure, de ne plus recommencer. Il l’aime tant. Alors, partira, partira pas ? Mon résumé maladroit ne reflète pas la richesse de ce livre, les nuances avec lesquelles, d’une écriture analytique et descriptive, l’auteure nous promène parmi les sentiments contradictoires de cette femme qui ne se résout pas à emmener ses deux enfants pour aller vivre sa vie loin d’un homme violent et manipulateur. Le texte est écrit à la deuxième personne du singulier, comme pour nous impliquer dans les décisions de cette femme dont le prénom ne nous est pas révélé.

  6. Marie-Séverine
    dit :

    Trancher est un roman touchant qui dissèque les relations au sein d’un couple. Le mari, violent, frappe et humilie sa femme avec ses mots « tranchants » ne laissant ainsi aucune trace visible.
    L’usage de la deuxième personne du singulier rend le récit vraisemblable et permet l’introspection. Le tutoiement a aussi pour objectif de susciter l’empathie.
    La narratrice doit trancher entre rester, pour les enfants, pour les bons moments passés ensemble ou bien partir, pour ne pas sombrer dans la dépression.
    Mais en a-t-elle encore la force ? Va-t-elle choisir le coeur ou la raison ? Le compte à rebours a commencé ….
    Ce livre ne m’a pas laissée indifférente et je l’ai même trouvé prenant. Pourtant, je suis un peu restée sur ma faim. L’auteure emploie des phrases courtes, un style proche de l’oral et utilise, pour étayer son récit, de nombreuses références cinématographiques et musicales. Malheureusement, leur abondance, nuisent aux propos. D’autre part, j’ai trouvé certaines scènes peu crédibles (réactions de la famille à Noël par exemple).
    Néanmoins, ce roman a pour mérite de mettre en valeur un douloureux sujet d’actualité, les dégâts considérables provoqués par le harcèlement moral. Je le recommande donc vraiment pour cela.

  7. Je l’ai lu d’une traite!!! Ce livre te prend les tripes… une décision qu’elle a du mal à prendre, mais elle finit par trancher ! J’ai beaucoup aimé

  8. Marie Stroobants
    dit :

    C’est un roman dur, qui ne laisse pas indifférent de part le sujet abordé et le style de l’écriture. J’ai été absorbée par la première moitié du livre, puis dans l’autre moitié j’avais parfois des impressions de « déjà lu » : le personnage principal est toujours tiraillé entre partir et rester… il s’agit du principe même du roman, mais je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une pointe de lassitude à la fin.

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