En ce début de xve siècle, tout est chaos au Royaume de France : les Englishes imposent leur présence depuis près de cent ans, Armagnacs et Bourguignons n’en finissent pas de s’écharper. La guerre civile menace de ravager le pays. C’en est trop pour Yolande d’Aragon. Puisqu’une prophétesse est attendue pour couronner le dernier Dauphin vivant, il n’est plus temps de rester avachi dans les palais. La fulminante duchesse prend donc la décision de hâter le destin. Et la voilà reconvertie dans l’élevage de quinze petites Jehanne. En secret, elle crée une école dans le but de les former aux exigences militaires et intellectuelles de Guérillères accomplies. Mais la Douzième, de loin la plus forte et la plus féroce, n’a rien à voir avec celle que Yolande aurait voulu initier à la vraie nature de sa mission.
Fantaisies guérillères est publié aux éditions Christian Bourgois
Isabelle Galland
dit :Ce livre mêle admirablement une immersion dans le vieux français mélangé à des néologismes argotiques émoustillants, une réécriture de l’histoire de Jeanne d’Arc jubilatoire avec une bataille finale face au Sauron du « seigneur des anneaux ». Cela nous tient en haleine, bravo pour cette performance.
Corinne
dit :Je n’ai pas du tout adhéré à ce genre de lecture et me suis perdue dans un descriptif en vieux (pseudo ?) « françois » et les nombreux personnages dont on se demande ce qu’ils font là… J’ai essayé mais à un moment, il a bien fallu s’y résoudre, je n’ai pas pu finir le livre.
Edith Séné
dit :Une façon très originale d’imaginer la genèse de Jeanne d’arc ! Un premier roman pseudo-historique jubilatoire. Une langue d’une richesse, d’une diversité et d’une création incroyables. Très bien. Coup de coeur.
Marie-Séverine DUBREUIL
dit :Roman intéressant tant pour la langue très créative que pour le sujet, Jeanne d’Arc. Je l’ai trouvé réjouissant durant la première partie mais je suis beaucoup plus réservée sur la deuxième beaucoup trop fantastique pour moi. L’ensemble me laisse donc un souvenir mitigé.
Catherine Mabille
dit :Guillaume Lebrun s’est autorisé toutes les fantaisies dans ce roman qui ne ressemble à aucun autre. Son inventivité est assez extraordinaire, en ce qui concerne la langue surtout, et on imagine qu’il a dû beaucoup se documenter sur le lexique, au moins. Ce qui est un tour de force car comprendre un texte, et le trouver très drôle, alors que deux ou trois mots par phrase sont inconnus, sans que ça pose problème, c’est plutôt intéressant. J’ai un peu relâché l’affaire à la fin, car passant du genre « roman historique » déjanté à roman « fantasy », le roman est entré dans un univers dans lequel j’ai du mal à adhérer.
Guillemette Galland
dit :La première partie époustouflante de ce livre, un brio d’inventivité de langage et d’imagination m’a emportée… pour me laisser déçue quand le récit s’est transformé en combat genre « Seigneur des anneaux ».
Quel dommage : cette écriture jubilatoire est une vraie découverte !
Mais c’est un premier roman. Je lui pardonne ses fragilités et j’attends de lire d’autres choses avec impatience.
Julien Gaubert
dit :Après une lecture laborieuse, c’est la sidération et le questionnement : Mais qu’est-ce que ce roman? Une langue inventée (difficile à déchiffrer) totalement anachronique (mêlant expressions contemporaines et soi-disant français d’époque), deux romans en un (historique-fiction et fantasy).
J’éprouve des sentiments mitigés au sujet de ce livre, une certaine admiration de l’inventivité et des rebondissements inattendus, un épuisement total à cause de l’écriture complexe et enfin une incompréhension en raison de la rupture brutale de genre au milieu de l’ouvrage.
Malgré une belle prouesse « linguistique », aller jusqu’au bout de ce roman fut une épreuve.