
Comme chaque matin, l’aube grise se lève sur l’immuable routine de la garnison. Mais cette fois, Lulu manque à l’appel. Lulu, le caporal-chef toujours fiable, toujours solide, Lulu et son sourire en coin que rien ne semblait jamais pouvoir effacer, a disparu. Aurélie, sa femme, a l’habitude des absences, du lit vide, du quotidien d’épouse de militaire. Elle fait face, mais sait que ce départ ne lui ressemble pas. Quatre hommes, quatre soldats, se lancent alors à sa recherche. Ils sont du même monde et trimballent les mêmes fantômes au bord des nuits sans sommeil. Si eux ne le retrouvent pas, personne ne le pourra.
D’une actualité brûlante, cette intrigue intensément déroulée par la plume de Jean Michelin suit l’enquête de ces frères d’armes. Histoire poignante de camaraderie, de celle qui lie les êtres sous les vestes de treillis, ce roman sans concession se penche sur ce que la guerre fait à ceux qui partent, à ceux qui reviennent. À ceux qui restent.
Ceux qui restent est publié aux Éditions Héloïse d’Ormesson
Marie-Séverine Dubreuil
dit :Ce roman m’a permis de découvrir le monde très fermé de l’armée et de mieux comprendre les liens très forts qui unissent les frères d’arme. D’autre part, il a le mérite de parler des troubles post-traumatiques des hommes après des missions périlleuses. Il n’oublie pas non plus de décrire les familles qui passent leur temps à attendre le retour du soldat puis qui ne comprennent pas leur état à leur retour. De ce point de vue, je trouve ce récit très réussi.
Martine
dit :Voilà un excellent roman, impossible à lâcher… La disparition de leur camarade Lulu conduit un groupe de militaires à enquêter, entre France et Guyane, pour tenter de le retrouver. A-t-il déserté, est-il mort ; que s’est-il passé ? Au fil du récit, dans le milieu rude de l’armée et des zones en guerre, les failles et les sensibilités de chaque protagoniste apparaissent, leurs souffrances se dévoilent, progressivement l’intrigue se tend… Les personnages sont bien campés, les dialogues parfaits, l’histoire tient le lecteur en haleine. Les recherches pour retrouver Lulu alternent avec les événements du passé, et l’auteur parvient à resserrer l’énigme jusqu’à la fin.
Isabelle Galland
dit :Une histoire autour de l’armée et la guerre, le sujet ne me tentait pas trop – mais c’est un roman profond qui sonde les pensées de soldats rescapés. C’est très bien écrit, des allers-retours entre ici et là-bas apportent un suspense tel qu’on ne peut poser le livre avant la fin; Et il y a aussi une très belle description des peurs et des détresses post traumatiques de ces frères d’armes qu’on dit virils et « taiseux » – avec même une insertion dans le racisme anti-arabe ou l’homosexualité : une très belle immersion dans ce monde qui fait tomber les stéréotypes. Un grand premier roman !