Sitam, jeune homme fou de jazz et de littérature, tombe amoureux de la môme Capu. Elle a un toit temporaire, prêté par un ami d’ami. Lui est fauché comme les blés. Ils vivent quelques premiers jours merveilleux mais un soir, sirènes, explosions, coups de feu, policiers et militaires envahissent la capitale. La ville devient terrifiante…
Bouleversés, Sitam et Capu décident de déguerpir et montent in extremis dans le dernier train de nuit en partance. Direction la zone – « la grisâtre », le pays natal de Sitam. C’est le début de leur odyssée. Ensemble ils vont traverser la banlieue, l’Europe et la précarité…
K.O., Hector Mathis aux éditions Buchet-Chastel, 2019
Marianne
dit :Un peu déconcertée par ce roman. Le style est très spécial, avec des saillies qui m’ont plu…et beaucoup de moments où c’était trop. Pour autant, je me suis attachée à Sitam, cet homme paumé, et à ses histoires abracadabrantesques. Ce n’est pas un coup de cœur, mais je l’ai lu facilement, et certains passages m’ont vraiment touché.
Guillemette
dit :Trop de mots ! Beaucoup trop de mots qui me noient !
Je n’ai même pas eu envie d’aller jusqu’au bout… Cette logorrhée, ces mots empilés, accolés, « juste pour le plaisir des mots » dit lui-même l’auteur a un moment, ne me racontent rien. S’il y a une histoire elle est diluée sous les épithètes. D’aucuns parlent de poésie… ? Ce n’est pas celle qui me parle, beaucoup plus sobre et plus travaillée.
Martine
dit :Pourquoi, dans un livre qui se déroule de nos jours — sur fond d’attentats généralisés —, l’auteur donne-t-il au narrateur ce ton gouailleur de banlieue typique du début XXème siècle, à ma connaissance abandonné ? Comme si « Zazie dans le métro » revenait aujourd’hui vivre entre les tours et les délaissés de voirie… Ceci mis à part, d’ailleurs non, plutôt ceci en partie responsable, j’ai trouvé le début très ennuyeux. Pendant une bonne quarantaine de pages, on ne comprend pas trop l’intérêt du dialogue entre un clochard installé dans la cabane de jardin d’un château abandonné et un jeune homme. Avant d’entrer dans le sujet de façon plus dynamique : ce jeune homme, en cavale avec sa petite amie, parvient en Hollande où il s’installe, puis revient seul dans cette banlieue, en loucedé, sans prévenir personne, après avoir découvert qu’il est atteint d’une maladie neurologique incurable. Le héros, dont l’ambition est d’écrire un roman, porte comme par hasard le nom de l’auteur en verlan. Le style d’Hector Mathis m’a rappelé celui de Frédéric Dard, vif et rapide. De quelques heures de lecture agréable, il ne me reste toutefois pas grand-chose quelques jours plus tard.
Edith
dit :Dans un contexte de terrorisme, Sitam (inverse de Mathis), se découvrant une maladie dégénérative à 22 ans, quitte subitement le monde où il vivait et sa compagne, sans explication. Écriture très spéciale, dure. Argot décalé.
J’ai assez bien aimé ce livre.