La mer est un mur, Marin Postel

La mer est un mur, Marin Postel

« Et c’est peut-être avec l’un de ces sourires narquois, l’une de ces plaisanteries faciles partagées autour d’un verre pris légèrement trop tôt, qu’un jour Antoine a décrété que sa place était ici. Il a cru, lui aussi, qu’il était fait d’un meilleur bois. » Une île de la Manche située à vingt kilomètres du continent. Qu’on y vive depuis la naissance ou qu’on y passe pour les vacances, le va-et-vient des vagues reste le même. Pour les points communs, c’est à peu près tout. Car il y a les habitants des casernes, élevés sur l’île et façonnés par la mer. Et il y a les vacanciers des maisons blanches, ceux de la plaine ou de l’anse, qui frottent leurs vareuses contre les cailloux pour en avoir l’air. Parmi eux Antoine, qui n’aspire qu’à passer de l’autre côté. C’est sa trajectoire que raconte son petit frère en retraçant le fil des étés. Premier roman mélancolique et empreint de poésie, La mer est un mur est une étincelante partition sur la construction d’un garçon, avec son lot de fractures, d’amours et de regrets.

La mer est un mur est publié aux éditions Phébus

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  1. Marie-Séverine
    dit :

    Roman placé sous le signe de la mélancolie et des regrets. Il a pour toile de fond l’opposition entre des iliens bretons et des estivants « touristes ». Impossibilité de se mélanger ; chacun doit rester à sa place ! C’est dans ces conditions que deux adolescents se rencontrent, deviennent des adultes qui n’arrivent pas à réaliser leurs rêves.
    Ce récit m’a beaucoup touché et c’est un roman que je vais recommander.

  2. Le petit frère raconte la naissance et l’épanouissement de l’amour de son grand frère Antoine pour Baptiste, jeune et beau pêcheur, sur une île de la Manche où les pêcheurs pauvres s’opposent aux vacanciers propriétaires.
    L’écriture est belle, le roman se lit bien.
    Beaucoup de pudeur.

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