Je m’appelle Ben. Une seule syllabe qui en appelle d’autres. Tous mes potes m’appellent Benji. Ma mère m’appelle chéri. Mon père m’appelle rarement. J’ai 14 ans et le quotidien monotone d’un collégien de banlieue. Les cours, quelques galères, et beaucoup d’ennui. Rien d’exceptionnel. Je suis plutôt petit pour mon âge, je n’ai d’envergure que dans mes rêves. Mon corps menu devient celui d’un géant lorsqu’il se pose dans l’Odysseus aux côtés d’Ulysse 31. Rien ne me destine à devenir le leader de la révolution qui va demain embraser la France.»
Entre Belleville et la Brousse, Ben cherche sa place. Il traverse les années 90, les bouleversements du monde et les luttes sociales qui secouent le pays. Un roman combatif et mordant sur les clivages et les failles de notre société, tendre et poétique sur les amitiés indéfectibles et l’amour pour toujours.
Les mots nus est publié aux éditions Liana Levi
Martine
dit :À travers la vie d’un jeune banlieusard, Rouda raconte comment la jeunesse de la fin du XXème siècle s’est enflammée en 1995, jusqu’à de violentes émeutes, d’une écriture nerveuse et saccadée. Comme du rap. Malgré d’indéniables qualités littéraires qui m’ont facilité la lecture des premiers chapitres, la dernière partie du livre, où pourtant les événements se précipitent, ne m’a hélas pas conquise…
Guillemette Galland
dit :C’est une belle traversée des années depuis 1990 à nos jours : son histoire, ses luttes sociales et tous les grands et petits bouleversements qui ont faits cette période. C’est bien écrit, mieux bien dit puisque j’ai senti le Slam, le Rapp à chaque phrase.
Mais je suis quand même restée un peu spectatrice, les mots trop recherchés, peut-être, me refusant l’accès à l’émotion. Dommage…
Isabelle Galland
dit :Un livre où les mots claquent à la façon rap et nous font vivre, de l’intérieur, les évènements tragiques des banlieues. C’est très fort, poétique, on y croit, on ne peut plus lâcher le livre jusqu’au bout.
Catherine
dit :Comment parler de la banlieue sans tomber dans les clichés ? Rouda y parvient plutôt bien avec un récit chronologique et sensible, qui fait le portrait d’une époque de plus de trente ans. La vie des personnages est bouleversée par des événements internationaux dépassant le cadre étroit de la cité, qui reste malgré tout le lieu où se resourcer. Le final surprenant va loin dans la politique fiction, un peu troublant en ce moment où l’on peut se demander si ce n’est pas prémonitoire !
Edith Séné
dit :L’écriture de ce pionnier du mouvement slam, rappeur, n’est pas mal. Mais je n’aime pas son personnage, « qui fait le choix de la violence »
Marie-Séverine DUBREUIL
dit :Roman intéressant. J’ai beaucoup apprécié le sujet, la vie d’un gamin de banlieue qui crie sa révolte et exprime sa violence. En revanche, je suis plus réservée sur le style. Ce n’est pas une langue qui me parle…
Julien Gaubert
dit :Entre réalité et fiction, ce roman, avec une écriture directe et sans détour, sonne comme un rap. Nous observons l’envers du décor des banlieues et la naissance d’une révolte. Ce roman court et palpitant avec des rebondissements inattendus est une belle révélation.