Sandra Gérard

Tombée du ciel, Alice Develey

Tombée du ciel, Alice Develey

Alice a quatorze ans quand elle est internée dans un hôpital. Elle découvre un autre langage, un autre monde fait de blouses blanches et d’insomnies.
Comment tombe-t-on malade à cet âge ? Qu’est-ce qui peut conduire un enfant à cesser de s’alimenter ? Entre ces murs où elle subit des traitements révoltants, Alice rencontre d’autres filles comme elle, tombées du ciel. Elle décide de raconter ces vies minuscules dans un cahier. Écrire devient un moyen de ne pas oublier, et surtout de résister.
Tombée du ciel est un roman d’amitié, d’adolescence et de révolte.

Tombée du ciel est publié aux éditions L’iconoclaste

Un jour il n’y aura plus de pères, David Frèche

Un jour il n’y aura plus de pères, David Frèche

Adam Fier travaille avec son père, brillant homme d’affaires et esthète au tempérament volcanique, qui a créé une marque de meubles de luxe. À quarante ans, pourtant, il traverse une crise existentielle et ressent le besoin d’enquêter sur la mort de son grand-père, Georges, dont l’assassinat à Alger en 1957 demeure un mystère. Quels secrets découvrira Adam en fouillant dans les photos, les documents d’archives, dans la mémoire douloureuse de la guerre d’Algérie ?
Un jour, il n’y aura plus de pères raconte le cheminement d’un homme qui se plonge dans son passé avec cette question qui le hante : quels souvenirs léguera-t-il à son fils ? Dans ce premier roman, David Frèche interroge les ombres de l’Histoire et les silences et non-dits qui se transmettent de génération en génération.

Un jour il n’y aura plus de pères est publié aux éditions du Rocher

Du même bois, Marion Fayolle

Du même bois, Marion Fayolle

« Les enfants, les bébés, ils les appellent les petitous. Et c’est vrai qu’ils sont des petits tout. Qu’ils sont un peu de leur mère, un peu de leur père, un peu des grands-parents, un peu de ceux qui sont morts, il y a si longtemps. Tout ce qu’ils leur ont transmis, caché, inventé. Tout. C’est pas toujours facile d’être un petit tout, d’avoir en soi autant d’histoires, autant de gens, de réussir à les faire taire pour inventer encore une petite chose à soi. »
Dans une ferme, l’histoire se reproduit de génération en génération : on s’occupe des bêtes, on vit avec, celles qui sont dans l’étable et celles qui ruminent dans les têtes. Peintes sur le vif, à petites touches, les vies se dupliquent en dégradé face aux bêtes qui ont tout un paysage à pâturer.

Du même bois est publié aux éditions Gallimard

Ceux qui appartiennent au jour, Emma Doude van Troostwijk

Ceux qui appartiennent au jour, Emma Doude van Troostwijk

Le temps d’un séjour de quelques semaines dans sa maison d’enfance, la narratrice raconte ses retrouvailles avec sa famille, où, depuis trois générations, hommes et femmes ont choisi le métier de pasteur. Mais quand elle arrive, quelque chose de cet ordre ancien s’est profondément déréglé.
« Je voulais raconter ça, l’histoire d’une famille de pasteurs qui perd la mémoire. Traiter d’un drame, avec le plus de lumière possible. »
E. D. v. T.

Ceux qui appartiennent au jour est publié aux éditions de minuit

Rousse ou les beaux habitants de l’univers, Denis Infante

Rousse ou les beaux habitants de l’univers, Denis Infante

Sur une terre que l’homme semble avoir désertée, où l’eau est devenue rarissime, tous les vivants –  » mobiles autant qu’immobiles  » – souffrent de la soif. Les végétaux dépérissent. Les animaux aquatiques aussi, pris au piège de l’évaporation de leurs demeures. Au retour de leurs longs périples, les oiseaux migrateurs n’apportent pas de bonnes nouvelles : partout la sécheresse sévit.
 » Quelques-uns pourtant avaient osé, s’étaient décidés pour une des quatre directions, par choix ou guidés par pur hasard, et s’étaient mis en marche, droit devant. Rousse était de ceux-là. « 

Rousse ou les beaux habitants de l’univers est publié aux éditions Tristram

Et, refleurir – Kiyémis

Et, refleurir – Kiyémis

Née dans le village camerounais de Nyokon, Andoun est entourée du bruit des houes retournant la terre des cultures d’arachides. Mais ses rêves sont plus grands que cette vie dans les champs. À chaque instant, elle souhaite casser la routine dans laquelle son village entend l’installer. Entre une volonté d’étudier contrariée, une grossesse imprévue et une indépendance arrachée, chaque pas vers son destin produira une onde de choc, transformant définitivement la jeune femme, ses proches et tous ceux qui croiseront son chemin.
De Nyokon à Paris, en passant par Douala, Andoun devra affronter la résistance de sa famille très conservatrice. Tiraillée entre son envie d’appartenance et ses désirs de flamboyance, elle tentera de dépasser les préjugés des mondes traversés. Avec ce premier roman inspiré de l’histoire de sa grand-mère, la poétesse Kiyémis rend hommage aux rêves déraisonnables, à la témérité, à la capacité de renaître de celles qui choisissent de suivre leur destinée hors des sentiers tracés.

Et, refleurir est publié aux éditions Philippe Rey

La maison de mon père, Akos Verboczy

La maison de mon père, Akos Verboczy

« Chaque matin, je remettais au lendemain le projet d’aller à la maison de mon père. Pour la seule fois de ma vie, c’est lui qui m’a attendu en vain. »
Un homme débarque à Budapest, sa ville natale, par un chaud matin d’automne, pour un séjour d’une semaine. Il a l’intention de revoir ses anciens amis, sa famille, son premier amour. De parcourir de bas en haut son arbre généalogique, ou du moins ce qu’il en reste, du petit cousin hooligan aux grands-parents qui dorment paisiblement, l’espère-t-il, sous les pierres moussues du cimetière.
Avec Petya, son compagnon d’enfance, il forme le projet d’aller retrouver la maison que son père a chérie pendant des années, qu’il a longtemps espéré recevoir en héritage, mais qui a sombré avec tout le reste. Cette maison du lac Balaton, ancien pressoir de vignoble, à flanc de colline, où l’on entrait en passant par le grenier. Il faut donc s’empresser de griffonner sur un napperon le plan pour s’y rendre, mais ce geste n’est-il pas aussi dérisoire que de vouloir retracer les contours d’un rêve dont on émerge à peine avant qu’il nous échappe à jamais ?

La maison de mon père est publié aux éditions Le bruit du monde

Maresia, François-Loïs Gautier

Maresia, François-Loïs Gautier

« Je n’ai pas toujours été un enculé : j’ai d’abord été un lâche ». Saul Pessoa, avocat médiocre et complexé, a sombré dans l’amertume et la colère après une rupture amoureuse. Son ami d’enfance, le magnétique Martim Von Manstein, issu d’une riche famille allemande émigrée au Brésil, réapparaît dans sa vie, et l’invite à Libânia. Saul découvre alors les ruelles colorées et les plages, les caïpirinhas et le surf, mais aussi le fourmillement bruyant de la favela, les trafics et la corruption, la tension sourde qui monte.
Saul parviendra-t-il à sortir de son inertie, ou se laissera-t-il mystifier par la maresia ? Ce nuage trouble flottant au-dessus des vagues de l’Atlantique Sud… cette brume onirique qui, en réalité, ronge tout ce qui l’approche, jusqu’à l’âme humaine… D’une plume nerveuse et poétique à la fois, l’auteur nous plonge dans le Nordeste poisseux des favelas. Le malaise y est palpable, et le récit se clôt évidemment à toute berzingue, au rythme des percussions.

Maresia est publié aux Éditions du Rocher

La colère et l’envie, Alice Renard

La colère et l’envie, Alice Renard

Isor n’est pas comme les autres. Une existence en huis clos s’est construite autour de cette petite fille mutique rejetant les normes. Puis un jour, elle rencontre Lucien, un voisin septuagénaire. Entre ces âmes farouches, l’alchimie opère immédiatement. Quelques années plus tard, lorsqu’un accident vient bouleverser la vie qu’ils s’étaient inventée, Isor s’enfuit. En chemin, elle va enfin rencontrer un monde assez vaste pour elle.

La colère et l’envie est publié aux éditions Héloïse d’Ormesson

Mississippi, Sophie G. Lucas

Mississippi, Sophie G. Lucas

Fresque familiale à l’incroyable souffle romanesque, Mississippi charrie près de deux siècles d’Histoire, porté par les voix particulièrement incarnées de ses personnages. Traversant les époques, les drames et les bouleversements sociétaux, cette généalogie mêle la petite et la grande Histoire, du XIXe siècle jusqu’au XXIe, de la colonisation à l’ouragan Katrina en passant par les chasses aux sorcières, la Commune, les deux Guerres mondiales…
Questionnant la violence sociétale et la manière dont elle innerve les familles au fil des générations, Sophie G. Lucas dresse les portraits d’êtres qui courent après leurs rêves, qui tentent de prendre des chemins de traverse et d’émancipation, et dont les existences sont comme une mythologie de vies ordinaires.

Mississippi est publié aux éditions La contre allée