Homéomorphe, Yann Brunel

Homéomorphe est publié chez Gallimard

Le Quartier est une ancienne zone de relégation soviétique, un territoire abandonné aux gangs et à la drogue. En décembre 1995, au cœur des barres d’immeubles délabrés, un accident de voiture inexpliqué brise la famille P. : Vladimir et son fils Dmitri, un adolescent aux dons extraordinaires, sont les seuls survivants.
Pendant vingt-cinq ans, alors qu’il est devenu le plus grand mathématicien de son temps, Dmitri P. refuse toutes les distinctions internationales et mène une existence de clochard. Assommé par la vodka, il est protégé par le Marquis, l’un des chefs les plus puissants du Quartier.
Jusqu’au jour où Dmitri, parmi les ombres, trouve une première preuve de l’équation qui le hante. Il décide alors d’affronter, enfin, son père.

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  1. L’ambiance particulière, glauque, glaciale, des quartiers de banlieue de la Russie soviétique où sévissaient des bandes rivales, sert de cadre à ce roman en forme d’énigme. L’auteur fait preuve d’une grande imagination et d’une belle capacité à décrire minutieusement personnalités et situations. Toutefois, seule l’envie de connaître le dénouement m’a poussée à poursuivre la lecture, que plusieurs éléments ont contribué à ralentir ; à commencer par les postulats mathématiques détaillés qui entament chaque chapitre et la longueur — 500 pages — ou encore divers passages poétiques et une écriture plutôt prétentieuse. La prise de parole alternative de deux frères dont l’un est mort n’est pas toujours claire, les personnages m’ont paru difficiles à identifier au début. Il me semble que Yann Brunel a voulu trop en dire et qu’il aurait probablement eu de la matière pour deux romans. Mêler démonstrations mathématiques, sociologie de la délinquance soviétique et trame policière : un cocktail qui ne m’a pas convaincue.

  2. 520 pages serrées qui se dévorent. Un livre ardu sur une trame de mathématiques et de partie d’échecs. Un thriller très sombre, envoûtant. Le meilleur roman que j’ai lu depuis très longtemps ! Je suis subjuguée.

  3. Marie-Séverine Dubreuil
    dit :

    Roman remarquable. A la fois enquête policière et autopsie d’une famille à la dérive. Univers sombre d’une cité, « le Quartier », régie par ses propres lois. On entre dans la tête d’un mathématicien extraordinaire mais souffrant probablement de troubles autistiques. Plonger dans ce récit procure un immense plaisir malgré la noirceur de l’environnement décrit. La langue, maîtrisée, sert parfaitement ce thriller psychologique.

  4. Guillemette Galland
    dit :

    Un roman ambitieux et original, dont la construction et les références mathématiques m’ont intéressée. Mais je n’ai pas accroché au style trop grandiloquent : les mots noir, dur, lourd, sombre, glauque répétés à tout bout de champ ont épuisés mon appétit. Dommage…

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