
« Et c’est peut-être avec l’un de ces sourires narquois, l’une de ces plaisanteries faciles partagées autour d’un verre pris légèrement trop tôt, qu’un jour Antoine a décrété que sa place était ici. Il a cru, lui aussi, qu’il était fait d’un meilleur bois. » Une île de la Manche située à vingt kilomètres du continent. Qu’on y vive depuis la naissance ou qu’on y passe pour les vacances, le va-et-vient des vagues reste le même. Pour les points communs, c’est à peu près tout. Car il y a les habitants des casernes, élevés sur l’île et façonnés par la mer. Et il y a les vacanciers des maisons blanches, ceux de la plaine ou de l’anse, qui frottent leurs vareuses contre les cailloux pour en avoir l’air. Parmi eux Antoine, qui n’aspire qu’à passer de l’autre côté. C’est sa trajectoire que raconte son petit frère en retraçant le fil des étés. Premier roman mélancolique et empreint de poésie, La mer est un mur est une étincelante partition sur la construction d’un garçon, avec son lot de fractures, d’amours et de regrets.
La mer est un mur est publié aux éditions Phébus
Marie-Séverine
dit :Roman placé sous le signe de la mélancolie et des regrets. Il a pour toile de fond l’opposition entre des iliens bretons et des estivants « touristes ». Impossibilité de se mélanger ; chacun doit rester à sa place ! C’est dans ces conditions que deux adolescents se rencontrent, deviennent des adultes qui n’arrivent pas à réaliser leurs rêves.
Ce récit m’a beaucoup touché et c’est un roman que je vais recommander.
Edith Séné
dit :Le petit frère raconte la naissance et l’épanouissement de l’amour de son grand frère Antoine pour Baptiste, jeune et beau pêcheur, sur une île de la Manche où les pêcheurs pauvres s’opposent aux vacanciers propriétaires.
L’écriture est belle, le roman se lit bien.
Beaucoup de pudeur.
Cecile gaubert
dit :Le titre est parfaitement adapté à ce roman mélancolique et sombre. La mer est présente tout au long du récit comme un rempart empêchant d’entrer ou de sortir de l’île. Au sortir de la lecture, je me rends compte que ce n’est pas un parcours initiatique que l’on suit, mais deux, ceux de ces frères si opposés et qui ne réussiront pas à se rapprocher.
L’auteur aborde les sujets en les effleurant, sans les nommer, avec une certaine pudeur. Il manie (avec plaisir pour le lecteur) l’art de la prose. C’est un roman sensible qui mérite d’être lu.
Marianne
dit :Un roman qui m’a transportée sur cette île de Quiésay où les propriétaires et les gens de la caserne cohabitent mais toujours avec tension. Le point de vue du narrateur m’a beaucoup plu : c’est le narrateur qui nous raconte l’histoire de son frère, avec ses points de vue, ce qu’il comprend et ce qui lui échappe. Beaucoup de pudeur, de la poésie sans que ce soit forcé. Une belle lecture que je recommande.
Isabelle
dit :C’est l’histoire d’un frère qui est une énigme pour le narrateur. Ce récit cherche dans les souvenirs ce qui a bien pu pousser ce frère à passer de l’autre coté des gens de l’ile, des autochtones alors que sa famille est elle, touriste et que l’on ne se mélange pas. Le voile se lève petit à petit sur une histoire d’amour entre deux garçons, homosexualité qui n’est même pas nommé tant cela est tabou.
Un livre d’une pudeur sensible dont l’historien nous livre néanmoins des bribes de sa vie à lui comme frère effacé et transparent. Une belle écriture qui promet.
Isabelle Galland
dit :Le narrateur nous parle de son frère comme d’une énigme. Il déplie ses souvenirs de vacances sur l’île où la famille passe ses vacances depuis toujours, pour comprendre ce qui a poussé ce frère à être du côté des habitants de l’ile, les autochtones, alors qu’eux sont touristes, et que l’on ne se mélange pas. Le voile se lève sur une histoire d’amour entre deux garçons sans que l’homosexualité ne soit jamais nommée tant cela est tabou dans ce milieu. Le conteur parle de lui finalement, de la solitude de son enfance où il ne compte pour personne. Une écriture subtile, toute en pudeur.
guillemette galland
dit :Je n’ai pas vraiment aimé ce livre, même si je l’ai lu sans déplaisir. L’écriture trop ampoulée, un peu « vieillotte » ne m’a pas emballée, aussi bien dans la grammaire, la syntaxe, le choix des mots, que dans la façon de construire l’histoire, de « tourner autour du pot ».
Dommage parce que le sujet est vraiment intéressant. Une approche plus moderne l’aurait sans doute mieux servi.