La vie suspendue, Baptiste Ledan

La vie suspendue, Baptiste Ledan

Après la disparition de sa famille, Tomas Fischer part se réfugier dans une ville isolée et lointaine. Il entame une nouvelle vie, clandestine, dans les marges de cette cité où son statut interlope lui permet de rendre bien des services. Mais Lasciate n’est pas une ville comme les autres : un secret inouï distingue ses citoyens du commun des mortels. 
En imaginant une ville utopique où pourtant les débats ne sont pas moins passionnés que dans nos cités imparfaites, Baptiste Ledan compose avec mordant une fable borgésienne sur l’impermanence.

La vie suspendue est publié aux éditions Intervalles

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  1. Marie-Séverine Dubreuil
    dit :

    Ce roman, à la limite de la science fiction, dépeint des personnages très attachants. Il prend le risque d’aborder bon nombre de questions philosophiques et métaphysiques telles que la mort, le deuil d’un enfant, le pouvoir, le statut de l’immigré …. C’est courageux. Ce livre atypique, léger en surface et donc facile à lire, mérite d’être découvert pour son originalité.

  2. Guillemette Galland
    dit :

    Un drôle de livre ! Bizarre et intéressant parce que L’auteur pousse chaque situation jusqu’au bout même si c’est absurde ou décalé. J’ai aimé ce parti pris, cette capacité d’imagination et les différents thèmes abordé : la mort, la vie éternelle, l’euthanasie, mais aussi l’ennui, la conscience… tout cela donne bien à réfléchir.
    J’ai moins aimé le ton de l’écriture, un peu sec, un peu distant. À la façon un peu surannée des « Voyages de Gulliver ». Du coup je suis restée en dehors, et malgré toutes ces pensées je n’ai pas eu de vraies émotions.

  3. Un roman réjouissant sur la mort, l’immortalité, l’euthanasie. En fils spirituel de Barjavel, Baptiste Ledan imagine un pays en marge du monde, où l’on ne meurt plus, où les innombrables règles rendent cette vie prolongée d’une monotonie sans fin, au sens réel du terme. Au point que certains habitants, ne supportant plus de vivre, font appel au « Suicitueur », mortel venu d’Europe, pour les aider à en finir. La narration méticuleuse et dépassionnée, d’une plume aiguisée, contribue à tenir le lecteur en haleine, dans un roman utopique qui appelle à la réflexion philosophique. Formidable.

  4. Ce premier roman m’a surprise. Début d’histoire, on suit le drame que vit Tomas, et son désir de voyager. Il se retrouve dans cette ville Lasciate, aux habitants… étranges. Et on part dans univers où les êtres humains ne meurent pas – de vieillesse du moins.
    Baptiste Ledan nous embarque dans une réflexion sur l’immortalité et ce qu’elle implique, mais aussi sur les choix moraux, tels que l’euthanasie. Le personnage principal se retrouve en effet face à des dilemmes : est-ce bien d’aider des migrants à passer des frontières, en devenant soi-même passeur et donc profiteur de cette situation ? Est-ce vertueux d’aider des immortels à trouver la mort qu’ils n’osent pas se donner ?
    Tout cela avec une écriture fluide, certes assez froide, une structure alternant points de vue interne et externe qui fonctionne bien. Un beau premier roman, qui fait réfléchir, et auquel j’ai bien accroché.

  5. Isabelle Galland
    dit :

    Les thèmes sont intéressants et nous font réfléchir de manière inhabituelle, autant autour de la vie éternelle que de l’euthanasie, mais l’auteur veut tout dire en un premier roman et les développements sont trop disparates. Son parti pris d’inventer une ville imaginaire, et ses habitants immortels, en réponse à une perte impossible ne m’a pas convaincu, on est en attente de plus de profondeur face à ce deuil impossible. Un auteur qui promet mais un premier livre insatisfaisant.

  6. L’auteur met en lumière plusieurs sujets philosophiques au travers de ce roman. Est-ce que, finalement, la vie éternelle est enviable ? Quel serait le sens de notre vie, si, somme toute, nous étions immortels (ou presque) ? Bref, en d’autres termes, si l’on prenait « perpète » ? J’ai trouvé ce roman, agréable à lire et loin d’être négatif. Au contraire, tout cela donne à réfléchir.
    Je recommande !

  7. Edith Séné
    dit :

    Souvent la fin des romans est escamotée, ici c’est l’inverse, l’auteur ne nous épargne rien. On se demande comment une ville où les gens ne meurent pas et voient leur famille croître, peut rester la même, sans imploser. J’ai lu facilement ce livre de science-fiction mais je l’oublierai sans doute.

  8. Julien Gaubert
    dit :

    Sur un sujet que l’on aurait cru éculé, l’auteur, avec une écriture implacable, mais sans émotion (et c’est regrettable), nous transporte dans une ville imaginaire et nous fait réfléchir, en même temps que ses protagonistes, au sens de la vie, au goût de vivre, aux émotions qui naissent et font le piment d’une existence, justement parce-que la vie n’est pas éternelle. L’auteur nous propose cependant beaucoup (trop) de sujets de réflexion qui ne sont qu’effleurés, nous laissant un goût d’inachevé. Un roman étrange.

  9. Ce roman fait référence (en quatrième de couverture et avec certains personnages, entre autres) à Borges, le grand auteur argentin. Il a effectivement quelques points communs avec certains de ses livres : le côté construction labyrinthique, le questionnement métaphysique, mais aussi une grande sécheresse. Ce dernier aspect m’en a rendu la lecture un peu pénible malgré le déroulement plutôt bien conçu de l’histoire.

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