Tigres à la dérive, Nicolas Zeisler

Tigres à la dérive est publié aux éditions Bouclard

Une fois que la Faucheuse est entrée dans ta vie, difficile de ne pas penser tout le temps à elle. Mon père est mort au début des années 90. Ma mère a traité ce deuil en changeant d’hémisphère. Le comité d’accueil, en Argentine, s’est montré à la hauteur de la traversée : un beau-père cyclothymique, des adeptes du zazen, l’ombre de Diego Maradona, la statue de Carlos Gardel et le fantôme du paternel, qui a lui aussi fait le déplacement. Les odeurs de viande grillée parfument alors les rues de Buenos Aires et de Rosario. Le pays profite de ses dernières années de prospérité avant de sombrer dans la crise. En pleine dérive existentielle, au milieu des engueulades et des coups de blues, mieux vaut avoir quelques alliés dans son coin : Andres, un vieillard épris de littérature, Luis, un chauffeur de taxi qui cultive son poil dans la main, et un jeune coach en devenir répondant au nom de Marcelo Bielsa. Parce que la vie, c’est pas du gâteau.

Rejoindre la conversation

  1. Un roman sans histoire ne me dérange pas. Encore faut-il qu’il soit magnifiquement écrit, ce qui est loin d’être le cas de « Tigres à la dérive ». Entre les « chères petites têtes blondes », la « bonne vieille patrie », le « regrettable incident » ou le « calme olympien », l’auteur propose page après page un festival de lieux communs qui rendent la lecture pesante. Quant à la faible intrigue (la vie en Argentine d’un enfant après le décès de son père) qui sert de prétexte à Nicolas Zeisler pour nous livrer sa vision du pays, elle est insuffisante pour tenir le lecteur en haleine.

  2. Guillemette Galland
    dit :

    J’ai lu sans ennui ce petit livre presqu’amusant mais sa désinvolture sur des sujets aussi graves ne m’a pas séduite… dommage.

  3. Pas déplaisant. Un jeune garçon raconte son départ en Argentine avec Véra sa mère, adepte du zen, après le décès de son père. Des personnages intéressants gravitent autour de Véra, de son nouveau mari et du fils. Assez bien, sans plus.

  4. Marie-Séverine Dubreuil
    dit :

    Il est question de deuil, de fuite en avant pour ne pas avoir à affronter la disparition. C’est l’histoire de personnages qui se cherchent sans réussir à se trouver. Pas mal, sans être toutefois passionnant.

Laisser une réponse à Martine

Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.