Ubasute, Isabelle Gutierrez

Ubasute est publié aux éditions La fosse aux ours

MARIE VA MOURIR. Elle demande à son fils de la porter dans la montagne pour la déposer sous le Grand Rocher. Ce court périple est la dernière chance pour Marie de parler à son fils.
Ce roman autour de l’ubasute, cette tradition ancestrale du Japon qui voulait que l’on abandonne en montagne une personne âgée et malade, brosse le portrait d’une femme lumineuse. C’est un véritable hymne à la vie, à sa beauté et à sa cruauté.

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  1. Certes, le thème d’Ubasute est original : le roman évoque une ancienne tradition japonaise qui consistait à abandonner en montagne une personne âgée et malade. Pour autant, ce livre ne m’a pas convaincue. Au-delà d’une écriture prétentieuse, trop sophistiquée, la forme parfois impersonnelle (« la mère », « l’homme »…), alternée avec l’emploi des pronoms (« je », « tu ») donne un ton très vite lassant. En outre, le découpage du texte est assez peu compréhensibles et la mise en italique de certains passages ne facilite pas la lecture. La quatrième de couverture indique qu’Isabel Gutierrez enseigne la littérature. Manifestement, cela semble ne pas suffire pour devenir écrivain.

  2. Marie arrive au terme de sa vie et, à l’image d’une coutume japonaise ancestrale l’Ubasute, demande à son fils, Pierre, de la porter jusqu’à une grotte dans la montagne où elle finira son existence en paix, seule.
    Durant cet ultime pèlerinage, Marie nous raconte sa vie, les relations avec ses parents, son grand père, la perte de son mari chéri, ce qu’elle aurait dû exprimer sans pouvoir le faire et surtout de ne faire qu’un avec son fils.
    Ce roman, très poétique et émouvant ne laisse en aucun cas le lecteur indifférent.

  3. Plutôt d’accord avec Martine dans son analyse d’Ubasute.
    Dès la première page de ce court roman l’écriture un brin trop travaillée donne la sensation du labeur à l’ouvrage, et cela jusqu’au bout plus ou moins selon les chapitres. Elle se veut poétique mais par manque de fluidité, en devient assez indigeste. Les thématiques pourraient approcher la tragédie grecque (le lien mère-fils, la maladie, la mort, la guerre, l’exil…), et l’histoire ressembler à une fable. Mais l’idée de reprendre le rituel japonais de l’ubasute, ressurgi d’un célèbre film des années quatre-vingt, est peu convaincante. On se demande pourquoi la protagoniste du roman inflige une telle demande à son fils, qui s’y prête volontiers, sinon pour donner une dimension tragique mais artificielle au roman.

  4. Guillemette Galland
    dit :

    J’ai aimé ce roman pour la beauté de sa langue, sobre et poétique.
    Mais la narration m’a un peu perdue, dans cette volonté de vouloir dire autrement, de masquer presque la réalité qui, à mon avis, n’apporte rien au récit, au contraire. À vouloir trop « universaliser » cela devient trop abstrait et perd de l’intérêt. Dommage…

  5. Je n’aime pas beaucoup les trop petits romans, mais celui-ci m’a suffi. Grave et poétique. Le fils assiste sa mère qui va mourir. Plan assez compliqué. Non, je n’ai pas bien apprécié.

  6. Marie-Séverine Dubreuil
    dit :

    Je n’ai pas réussi à entrer dans ce court roman. Je suis toujours restée étrangère aux pensées, réflexions, souvenirs de cette femme en fin de vie. Aucune empathie pour elle. C’est peut-être ce qui a provoqué chez moi un profond agacement en le lisant.

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