Et, refleurir – Kiyémis

Et, refleurir – Kiyémis

Née dans le village camerounais de Nyokon, Andoun est entourée du bruit des houes retournant la terre des cultures d’arachides. Mais ses rêves sont plus grands que cette vie dans les champs. À chaque instant, elle souhaite casser la routine dans laquelle son village entend l’installer. Entre une volonté d’étudier contrariée, une grossesse imprévue et une indépendance arrachée, chaque pas vers son destin produira une onde de choc, transformant définitivement la jeune femme, ses proches et tous ceux qui croiseront son chemin.
De Nyokon à Paris, en passant par Douala, Andoun devra affronter la résistance de sa famille très conservatrice. Tiraillée entre son envie d’appartenance et ses désirs de flamboyance, elle tentera de dépasser les préjugés des mondes traversés. Avec ce premier roman inspiré de l’histoire de sa grand-mère, la poétesse Kiyémis rend hommage aux rêves déraisonnables, à la témérité, à la capacité de renaître de celles qui choisissent de suivre leur destinée hors des sentiers tracés.

Et, refleurir est publié aux éditions Philippe Rey

Rejoindre la conversation

  1. Marie-Séverine
    dit :

    Quelle belle découverte ! Ce livre est une ode à la volonté d’une femme qui refuse un destin familial tout tracé pour gagner sa liberté en France. Le portrait de cette « mère courage », magnifique, m’a beaucoup touché d’autant qu’il est parfaitement mis en valeur par une langue poétique.

  2. D’une force exceptionnelle, plein d’une poésie typiquement africaine, ce roman met en scène Andoun/Anne-Marie, une héroïne courageuse et tenace, qui entend mener sa vie en femme libre et réaliser ses rêves, malgré le poids que les traditions camerounaises veulent lui imposer. J’ai été particulièrement séduite par la personnalité d’Andoun qui n’abandonne jamais, qui devant chaque épreuve rebondit et réussit à se dépasser. L’autrice, poétesse, dépeint cette histoire inspirée de la vie de sa grand-mère d’une plume riche et subtile. J’aime un peu moins — simple question de goût personnel — les poèmes en prose qui émaillent son récit, sans que cela remette en cause mon sentiment d’avoir refermé un livre enchanteur.

  3. Isabelle Galland
    dit :

    Ce livre est l’histoire de la résistance d’une femme Camerounaise, mère à 16 ans, qui ne lâche pas ses rêves de petite fille tout au long de sa vie, même si c’est la misère et la solitude qu’elle trouve sur son chemin. On vibre avec elle, on espère, on y croit et on déchante. C’est un très beau récit, entrecoupé de poèmes qui sont une respiration dans cette vie difficile. Un très beau premier roman.

  4. C’est l’histoire d’une femme forte, prête à tout pour exister, et d’abord à s’opposer à son père, son frère, sa culture, pour suivre son chemin, pour être femme, pour être soi. Elle rejoint la France, ce paradis, cet Eldorado qu’elle imagine, du lointain de son Cameroun natal. Mais, à Paris, c’est gris, dans tous les sens du terme. Elle déchante et retourne au pays. Elle n’abandonne jamais, soutenue par son rêve récurrent du champ de fleurs jaunes.
    La poésie rythme régulièrement, et fait respirer, la narration parfois un peu longue de ce premier roman très touchant.
    Beau parcours, intéressant, poétique, féministe.

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.