La maison de mon père, Akos Verboczy

La maison de mon père, Akos Verboczy

« Chaque matin, je remettais au lendemain le projet d’aller à la maison de mon père. Pour la seule fois de ma vie, c’est lui qui m’a attendu en vain. »
Un homme débarque à Budapest, sa ville natale, par un chaud matin d’automne, pour un séjour d’une semaine. Il a l’intention de revoir ses anciens amis, sa famille, son premier amour. De parcourir de bas en haut son arbre généalogique, ou du moins ce qu’il en reste, du petit cousin hooligan aux grands-parents qui dorment paisiblement, l’espère-t-il, sous les pierres moussues du cimetière.
Avec Petya, son compagnon d’enfance, il forme le projet d’aller retrouver la maison que son père a chérie pendant des années, qu’il a longtemps espéré recevoir en héritage, mais qui a sombré avec tout le reste. Cette maison du lac Balaton, ancien pressoir de vignoble, à flanc de colline, où l’on entrait en passant par le grenier. Il faut donc s’empresser de griffonner sur un napperon le plan pour s’y rendre, mais ce geste n’est-il pas aussi dérisoire que de vouloir retracer les contours d’un rêve dont on émerge à peine avant qu’il nous échappe à jamais ?

La maison de mon père est publié aux éditions Le bruit du monde

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  1. La maison de mon père est un bon livre, de facture classique, ce que j’apprécie toujours beaucoup — à l’exception de quelques particularités linguistiques québécoises qui m’ont laissée songeuse… De retour pour une semaine à Budapest alors qu’il vit depuis trente ans au Canada, un homme rencontre ceux qu’il a connus, l’occasion de retracer ses souvenirs d’enfance et son histoire familiale. Revivant en mémoire les relations épisodiques avec son père, un homme fantasque, il décide de retrouver son ancienne maison, nichée sur une colline éloignée de tout, dépourvue d’adresse, qui ne figure sur aucune topographie. Une peinture sensible des relations père-fils, de l’éloignement, de l’amitié. Et une plongée intéressante dans la Hongrie soviétique désormais disparue.

  2. Marie-Séverine
    dit :

    Livre à déguster. Le narrateur, un canadien né en Hongrie, revient dans son pays natal pour les vacances et nous livre une série d’anecdotes savoureuses sur sa famille et ses amis. Son voyage se transforme en pèlerinage et l’auteur s’interroge longuement sur ses rapports avec son père. J’ai beaucoup apprécié ce récit qui oscille entre nostalgie et humour.

  3. Isabelle Galland
    dit :

    L’auteur, exilé au Québec à l’adolescence, revient à Budapest, la ville de son enfance, avec l’idée de retrouver la maison de son père où il passait ses vacances petit garçon. Mais finalement c’est l’énigme de ce père, alcoolique et fantasque, qu’il cherche à résoudre dans ses rencontres avec son ami d’enfance ou ses cousins qui, eux, ne sont jamais partis. Un livre dont l’introspection est très juste et révèle une belle écriture.

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