La mort porte conseil, Hervé Paolini

La mort porte conseil, Hervé Paolini

Félix Bernardini dirige l’usine de Pont-sur-Risle, en Normandie. Il pourrait couler une retraite paisible. On le respecte au village. Mais tout se met à déraper lorsque le cancer emporte son épouse. Personne ne comprend pourquoi il se remarie avec cette moins-que-rien d’infirmière. Pensez donc, une femme de trente ans sa cadette ! Il ne faut pas s’étonner que lorsqu’elle vient habiter chez Félix avec son grand voyou de fils, rien ne se passe comme prévu…
La province pour cadre, une entreprise familiale de matériel agricole qui périclite, les filles du premier mariage qui constatent les dégâts, le pire est toujours à venir, comme dans un film de Chabrol mâtiné de Tarentino.
La mort porte conseil est un premier roman fort, percutant, inattendu, écrit avec et sur le nerf, une sordide histoire d’homme veuf et plutôt content de l’être, mais appelé à remettre toute sa vie en cause.

La mort porte conseil est publié aux éditions Serge Safran

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  1. Voilà un roman assez déroutant. Hervé Paolini semble vouloir prendre modèle sur les auteurs de roman noir classiques, comme Chandler ou James Hadley Chase. Le ton fonctionne plutôt pas mal et, sans être tenue en haleine, j’ai eu envie d’aller au bout de cette histoire : celle d’un homme persécuté par son beau-fils jour après jour, de façon d’abord insidieuse puis plus violemment, ce qui le mènera jusqu’au meurtre. Parfait pour mon voyage en train aller-retour. La morne vie de province normande est bien décrite. Mais j’ai trouvé le contenu assez pauvre, l’histoire peu intéressante et sa chute sans intérêt. Et surtout, il manque une épaisseur aux personnages. On ne sait finalement pas grand-chose du narrateur même si l’on suit son cheminement mental tout le long du livre… Il y aurait pourtant eu matière à une proposition plus séduisante, en donnant davantage de « peps » à Félix et en pimentant le contexte, à mon avis trop centré sur le déroulement du propos.

  2. guillemette galland
    dit :

    Une fois rare pour moi, je n’ai pas du tout aimé ce livre. L’auto-apitoiement du personnage principal m’a donné envie de crier, en dehors du fait qu’elle paraît assez improbable pour un homme de cet âge-là avec le bagage qu’il a.
    Le récit, écrit à la première personne, ne m’a pas paru crédible.
    Et les personnages plutôt antipathiques.
    Mais c’était peut-être le but recherché ?

  3. Marie-Séverine
    dit :

    Même époque que « Mon petit » mais toile de fond différente. Cette fois ci l’intrigue se situe en province. Ce livre m’a déplu car je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages tous plus caricaturaux et antipathiques les uns que le autres. Bref, je suis passée à côté !

  4. Isabelle Galland
    dit :

    Un homme d’une soixantaine d’année se laisse dériver après la mort de sa femme. Il tombe sous l’emprise de l’infirmière qui s’en est occupée, et de son fils dont il devient le souffre douleur. Toute sa vie se délite, il sombre et on a envie de le secouer pour qu’il réagisse. Cela veut-il dire que l’écriture est authentique ? Cela nous laisse plutôt un sentiment confus de malaise et j’ai eu du mal à finir ce livre.

  5. On assiste au naufrage d’un chef d’entreprise qui, pour amour d’une femme bien plus jeune, laisse tout passer. Jusqu’à vivre des épisodes sordides.

    J’ai beaucoup aimé le style de ce roman, que j’ai trouvé fluide et nuancé.
    Petite remarque toutefois, dans les derniers chapitres, les personnages ont légèrement moins d’envergure ce qui ralentit aussi le récit.

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