Mississippi, Sophie G. Lucas

Mississippi, Sophie G. Lucas

Fresque familiale à l’incroyable souffle romanesque, Mississippi charrie près de deux siècles d’Histoire, porté par les voix particulièrement incarnées de ses personnages. Traversant les époques, les drames et les bouleversements sociétaux, cette généalogie mêle la petite et la grande Histoire, du XIXe siècle jusqu’au XXIe, de la colonisation à l’ouragan Katrina en passant par les chasses aux sorcières, la Commune, les deux Guerres mondiales…
Questionnant la violence sociétale et la manière dont elle innerve les familles au fil des générations, Sophie G. Lucas dresse les portraits d’êtres qui courent après leurs rêves, qui tentent de prendre des chemins de traverse et d’émancipation, et dont les existences sont comme une mythologie de vies ordinaires.

Mississippi est publié aux éditions La contre allée

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  1. guillemette galland
    dit :

    Au début du livre, interloquée et perdue, j’ai bien failli jeter l’éponge. Mais fort heureusement je me suis accrochée. La langue de ce roman est un personnage à part entière, qui évolue au fils du récit ; sachant à peine parler, sans syntaxe ni ponctuation avec Impatient, jusqu’à finir par dire Je avec son arrière-arrière petite fille.
    La lecture de ce livre n’est pas facile mais c’est une belle aventure à travers les histoires de cette famille sur presque deux siècles, mêlée à l’Histoire et à l’Évolution du monde.
    J’ai beaucoup aimé.

  2. Emmanuelle Delforge
    dit :

    Un travail intéressant en matière de style littéraire. Chaque chapitre est rédigé différemment, à la première, seconde ou troisième personne. On passe du récit au genre épistolaire dans certains chapitres. La syntaxe et la ponctuation varient. Le choix des personnages n’est pas vraiment chronologique, sans que j’ai bien compris pourquoi. Ces différentes ruptures (dans l’histoire chronologique et dans le style) m’ont empêché de vraiment rentrer dans l’histoire. Seul fil conducteur, peut-être, chacun de ces personnages porte le lourd poids d’un transgénérationnel qui semble une fatalité définitive. Cela colore le récit d’un certain misérabilisme.
    J’ai fait l’effort de le lire jusqu’au bout. Le premier chapitre est particulièrement austère. Malgré certains autres plus fluides, dans l’ensemble, je n’ai pas accroché.

  3. J’ai adoré ce roman. Le style littéraire est très particulier : c’est un roman sur plusieurs générations d’une même famille, avec donc un style par personnage. L’utilisation de beaucoup de parenthèses, et parfois d’aucune ponctuation m’a gênée au début, mais je m’y suis faite.

    L’autrice nous emmène dans une fresque générationnelle intéressante : de l’ancien militaire, à la blanchisseuse, en passant l’entrepreneur qui s’est fait tout seul. J’y ai appris des choses, tant sur le contexte historique en filigrane que sur les ressentis et vies de personnes éloignées de moi géographiquement et socialement. Ce roman montre la vie de classes populaires et les manières d’en sortir, variées et circonstanciées aux conditions historiques.

    Il est vrai qu’il est dur de rentrer dedans, mais une fois que j’avais accroché, j’ai lu le reste du roman facilement. Un roman qui je pense va me marquer par son style hors du commun et son histoire riche.

  4. Marie-Séverine
    dit :

    Un livre qui a pour ambition d’être une grande fresque familiale du XIXème siècle à nos jours, servi par une écriture originale et poétique a de quoi séduire. Pourtant, j’ai eu l’impression de lire une succession de portraits sans véritable lien et sans suspens. Ce roman me laisse peu de souvenirs un mois après l’avoir terminé.

  5. Isabelle Galland
    dit :

    Je n’ai pas réussi à entrer dans ce livre fait d’une drôle d’écriture avec ce choix de nombreuses parenthèses qui n’éclairent pas le roman. On est emmené d’une famille à l’autre sans vraiment comprendre leur lien et même le fleuve Mississipi – sensé relier ces êtres ? – n’est pas explicite.

  6. S.G.L a toujours écrit et elle sait le faire. Voici un livre sur sa généalogie « revisitée ». Avec une écriture pleine de digressions et d’explications, elle déroule les années en faisant des portraits de 1839 à 2006.
    C’est intéressant et pas très facile.

  7. Cecile Gaubert
    dit :

    L’écriture saccadée rend la lecture laborieuse, mais une fois que nous nous y habituons, enfin, il est possible de rentrer au cœur de l’ouvrage. J’ai été happée par cette fresque familiale, peuplée d’êtres en recherche de liberté, mais aussi en guerre envers eux-mêmes et les autres. C’est un premier roman intéressant, pour qui passe la barrière de l’écriture.

  8. J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre et aussi à y rester… C’est probablement un bel exercice de style mais, alors que l’écriture m’a en quelque sorte attrapée, je n’en ai pas saisi les tenants et aboutissants. Sinon que les personnages dépeints dans cette sorte d’arbre généalogiques forment un tout intéressant.

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