Mon petit, Nadège Erika

Mon petit, Nadège Erika

Belleville dans les années 90 : chez Grand-Maman dans la cité HLM de la rue Piat, Naëlle porte des robes à col Claudine, apprend qu’il faut dire les « intempéries » et non « un temps de merde », s’arrête tous les jours devant chez Madame Ah qui expose des canards sans tête dans son restaurant chinois.
Porte de Montreuil : chez Jeanne, sa mère, infirmière, libre et bohème, abonnée aux huissiers, c’est dîners Bananiabiscottes, tourne-disque et les Jackson Five à fond.
Entre les deux, avec ses frères et soeurs, Naëlle fait la navette, grandit, pose des questions qui restent sans réponse, rencontre des hommes jamais comme il faut, tombe amoureuse de Gustave, de ses yeux verts et de ses nouvelles Nike et devient mère à dix-neuf ans. Les éclats de rire et les silences sont toujours là. Le drame fait comme s’il attendait son heure…
Premier roman bouleversant d’humanité, Mon Petit nous entraîne dans les rues de Belleville, dans les pas frénétiques d’une jeune fille décidée à vivre plus tôt que les autres. Sans savoir que les lendemains, parfois, vous scient les jambes.

Mon petit est publié aux éditions Livres agités

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  1. « Mon petit » dégage une force littéraire et narrative indéniable. L’histoire tragique, douloureuse, de Naëlle émeut. Toutefois, malgré les événements tragiques qui émaillent la vie de l’héroïne/autrice, malgré une dernière page un peu plus positive, et en dépit de sa maîtrise de la langue et de sa capacité à dérouler ses propos, j’avoue ne pas apprécier totalement ce roman. Après une première partie catalogue de souvenirs, arrive le fond du sujet empreint de misérabilisme, qui manque de subtilité. Je ne souhaite pas que l’on me dicte, à moi lectrice, ce que je dois ressentir au fil des pages. Une fois encore, en ce qui me concerne, l’auto-fiction ne marche pas.

  2. J’ai aimé ce premier ouvrage, très humain , me semble-t-il. Ecrit à « hauteur d’homme » ou plus exactement de petite fille, puis de jeune fille et enfin de jeune femme, il suggère les faits et les ambiances avec une indéniable pudeur. L’histoire, dans son détail, se devine au travers des émotions de la narratrice et de sa subjectivité. L’écriture s’attache à dévoiler Naëlle dans son authenticité, avec ses ratés, ses dénis, sa violence, mais aussi ses amours et ses espoirs. C’est ce qui fait de ce récit, au delà d’une histoire traversée par le malheur, une vie humaine pleine de richesses, digne d’être menée.

  3. guillemette galland
    dit :

    La fluidité de la langue et l’intérêt du récit m’ont accrochée à la lecture de ce livre. Et j’ai pu être émue par l’histoire. Mais je ne peux pas dire que j’ai aimé : l’auto-fiction, un peu trop « déjà vu », l’écriture un peu « convenue » ne m’ont pas séduite plus que ça…

  4. Bien longtemps que je n’avais plus autant apprécié un roman. je n’ai pas pu m’arrêter, à regretter presque de ne pas en avoir profité plus de quelques heures.
    Je me suis complètement plongée dans ses rues de Belleville comme la sensation de partager cette histoire à côté d’elle, près d’elle. bouleversant et touchant. Merci

  5. Premier roman très intéressant. L’écriture est incisive, denuée de tout superflu, ce qui peut donner une lecture parfois essouflante mais tellement appréciable.
    Le quartier de Belleville est un personnage à part entier, temoin passif des pérégrinations de la narratrice.
    On observe nous même Naelle découvrir par elle même tout ce que la vie peut offrir ou refuser. Je n’y ai personnellement pas vu un étalage de misérabilisme mais l’expression sans travestissement d’une fille qui devient femme. C’est drôle beau injuste révoltant parfois. Ce livre est un échantillon de vie à la fois simple et complexe qui m’a marqué plus que je ne l’aurais imaginé.

  6. Marie-Séverine
    dit :

    Une enfance à Belleville dans les années 90, tel est le sujet de ce roman attachant. Récit bouleversant d’une enfance peu ordinaire dont le point d’encrage stable est une grand-mère bretonne. Les drames vécus par les différents personnages, la violence, le racisme, les douleurs des uns et des autres m’ont beaucoup touchés. Il en ressort une force, celle de l’écriture ou bien celle de la rage de s’en sortir malgré les circonstances.

  7. Isabelle Galland
    dit :

    Ce livre nous emmène à Belleville entre deux mondes, celle d’une mère bohème et d’une grand-mère traditionnelle, où Naëlle va grandir tant bien que mal et être confrontée, trop tôt, à une grossesse et à la mort d’un de ses jumeaux. L’écriture « pour mettre des mots sur une histoire qui en a manqué », apprivoise cet impossible à dire – du deuil d’un enfant – qui chemine tout au long du livre, vers une réconciliation vers la femme qu’elle est aujourd’hui grâce à ce vécu. Un grand livre !

  8. Belleville années 90. La vie de Naëlle (c’est Nadège E.), jeune métisse partagée entre mère fantasque et endettée et grand-mère très classique – toutes deux aimantes.
    Petits boulots et grossesse à 19 ans.
    Drame avec SOS pédiatrie.
    se lit d’une traite. Fin un peu pesante. TB

  9. Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre qui semble être une sorte de catharsis pour son autrice.
    On ne peut qu’être en empathie avec elle, à cause de tous ses malheurs et drames familiaux, mais ces 278 pages de nostalgie et de lamentations m’ont plombée.

  10. Véritable coup de coeur !
    La justesse, l’acuité dans le style, à la fois simple et profond, doux et rude, espiègle et persicace, qui rencontrent le récit d’un vécu à vif fait renouer cette oeuvre avec les belles plumes populaires.
    Bravo !

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